Algérie

Entre poulet de chair et chair de poule Flambée des prix à Annaba




Entre poulet de chair et chair de poule                                    Flambée des prix à Annaba
Photo : Riad
De notre correspondant à Annaba Mohamed Rahmani
A une semaine du mois sacré de Ramadhan, la mercuriale est prise de folie à Annaba et les ménages paniquent déjà au vu des prix affichés. Des prix qui frôlent l'insolence et qui découragent les plus téméraires. En effet, la couleur est annoncée avec cette flambée qui touche tous les fruits et légumes, dont les prix étaient plus ou moins abordables il y a une quinzaine. La viande ovine qui se vendait entre 900 et 1 000 DA le kilo affiche au grand jour le prix de 1 200 DA et, apparemment, selon les prévisions de certains et au vu de la demande qui explosera durant le mois de Ramadhan, elle atteindra facilement les 1 500 DA le kg. Cela donne la chair de poule aux consommateurs qui subissent le diktat des commerçants. En parlant de chair de poule, le poulet, lui, est passé en l'espace de quelques jours de 200 DA le kilo à 370 DA en prévision justement du mois de Ramadhan, une augmentation injustifiée et injustifiable dans la mesure où aucune hausse des prix concernant l'alimentation ou tout autre produit dans la production avicole n'a été enregistrée. La vénalité, l'avidité et le mercantilisme ont poussé producteurs et distributeurs à imposer ces prix sachant que le consommateur ne pourra que s'y plier surtout en ce mois de jeûne. Pour les fruits et légumes dont les prix auraient du baisser du fait de l'abondance qui caractérise les marchés d'Annaba, c'est plutôt le phénomène contraire qui s'est produit. Une virée du côté des marchands renseigne sur cette flambée qui fait vraiment peur aux pères de famille : le poivron trône à 120 DA le kg alors qu'il se négociait à 60 et 80 DA, les haricots à égrener, qui se vendaient entre 80 et 100 DA, sont à 200 DA le kg, on est passé du simple au double et tout cela en prévision du mois de la «Rahma». Courgettes, carottes, pommes de terre, piment vert, tomate, laitues, concombres, aubergines et autres sont devenus inaccessibles aux petites bourses. La loi des commerçants est entrée en vigueur et durera aussi longtemps que durera le Ramadhan. Les fruits, pêche, banane, prune, pomme et poire tiennent à distance les pères de famille qui préfèrent les ignorer malgré l'abondance. En somme, ce sera un mois de Ramadhan très dur pour les familles en plus des chaleurs qui s'annoncent très fortes. Dernièrement la Fédération algérienne des consommateurs a lancé un appel pour le boycott des viandes rouges et blanches pour amener les commerçants à réviser leurs prix, cela n'a pas eu d'impact, du moins à Annaba, puisque les bouchers enregistrent les mêmes chiffres d'affaires sinon plus. Il faut dire que cet appel n'a pas été suivi par des actions sur le terrain, dans les quartiers et cités populaires pour expliquer les objectifs visés et convaincre ainsi les consommateurs de l'utilité de cette action. Consommateurs qui se trouvent aujourd'hui à la merci de commerçants qui n'attendent que ce mois pour se remplir les poches.
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