Entre luttes et quotas
N'est-il pas triste, à chaque fois que revient le 8 mars, de voir certains journaux et autres médias lourds s'emparer de l'événement et distiller, selon les circonstances, deux discours, l'un qui vise à sacraliser des luttes, l'autre à réduire ce combat à une banale histoire de partage et de quotas 'Outre le fait qu'elles figent un mouvement, qui au contraire ne demande qu'à lever l'ancre, ces tentatives tendent à la longue à détruire tout effort de réflexion. Aux tenants du premier discours, nous sommes tentés de dire : Réveillons-nous, le mur de Berlin est tombé ! Il y a eu même implosion de l'URSS ! Pourquoi le combat des femmes ne connaîtrait-il pas aussi des bouleversements 'Au nom d'une sacro-sainte égalité on a, ad libitum, opposé hommes et femmes. N'hésitant pas à nier jusqu'à une poussée de poitrine ! Si glorieuses qu'elles aient été il y a plus de trente ans, ces luttes n'en sont pas moins allégrement dépassées. Les situations auxquelles sont confrontées les femmes d'aujourd'hui n'ont rien à voir avec l'époque de nos mères.Quant à ceux qui soutiennent mordicus que tout est affaire de responsabilités politiques et de partage du pouvoir, est-il nécessaire de rappeler que ce dernier n'est pas et n'a jamais été une fin en soi 'Méfions-nous de ces statistiques perverses qui risquent, elles aussi, de nous faire rater le plus fabuleux des rendez-vous.Tant de chemin parcouru, et tout reste à inventer, à réinventer !Car si l'on s'interroge sur ce que pourrait être le combat des femmes aujourd'hui, comment concrètement il se pratique ' Il importe de ne pas perdre de vue que le but escompté est de faire vivre en harmonie hommes et femmes ensemble, d'ou la nécessité de revisiter cette relation.
Posté Le : 08/03/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : M. H.
Source : www.elwatan.com