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Entre espoir et réalité



Entre espoir et réalité
Perchée sur 1.370 m, la commune de Minar Zarazza guette ses rares visiteurs. Cette commune située au nord-ouest de la wilaya de Mila est dominée au nord par le massif de la forêt de Djimila, avec comme point culminant Djebel M'kerkech, et au sud, bordée par Oued El-Kebir. Son territoire qui s'étend sur une superficie de 60 km2 compte environ 27 000 âmes.Considérée comme une référence de qualité dans le domaine de la production agricole (fruits, maraîchers et céréaliculture), la splendeur de ses sites offre également un cadre de repos, d'acclimatation, de soin et même d'inspiration que l''il humain ne se lasse pas de contempler. Ayant longtemps souffert de son enclavement, cette région a également connu les affres de la décennie noire, ce qui s'est traduit par une réduction de son processus de développement au point où la grande attention de ses habitants s'était focalisée sur la lutte anti-terroriste.A l'époque, plus de 400 familles l'ont désertée, alors que plus de 500 patriotes avaient pris les armes pour lutter contre ce fléau. Après le retour de la paix et l'inscription de plusieurs projets dans le cadre des différents programmes de développement, la région s'est notamment libérée de son enclavement.Des infrastructures routières modernisées, une couverture électrique remarquable (98%) et un réseau gazier en voie de réalisation. Seul point noir actuellement : la couverture en eau potable qui demeure insuffisante (31,8% selon les statistiques de la wilaya).Un point parmi tant d'autres, souligné notamment par certains habitants de la commune que nous avons interviewés. Dans ce contexte, Mohamed Meskine, P/APC de Zarazza, explique : «Depuis les années quatre-vingt, cette localité était alimentée à partir de la région de Bouhani (daïra de Rouached) sur une distance de 7 km. Les conduites étant usées par le temps sont devenues incompatibles avec la nature du terrain, d'où des dizaines de fuites qui sont réparées quotidiennement dans des conditions difficiles, vu la nature des terrains. Ces conduites, passant par Oued El Kebir, sont parfois inondées par le niveau des crues, ce qui cause, la plupart du temps, leur endommagement.Les opérations de réhabilitation se font 5 à 6 fois par an sur une distance de 50m, alors que beaucoup de pertes pourraient être évitées en 'uvrant pour une solution définitive. Dans ce sens, un nouveau forage au niveau de la station de pompage de la mechta Aïn Ali est en cours. Projet qui pourrait notamment couvrir les besoins de la commune ainsi que les mechtas raccordées au réseau d'AEP.»En matière de préoccupations, certains citoyens ont également mis l'accent sur le fort taux de chômage estimé à 50% par l'adjoint du P/APC. Seule consolation pour les jeunes en âge de travailler demeure cette place centrale du village où l'on sirote un café autour d'une discussion en attendant des lendemains meilleurs. «Outre les activités agricoles qui demeurent insuffisamment salvatrice d'emploi, nos jeunes n'ont rien à faire. La plupart d'entre eux quittent le sérail pour travailler à Alger», nous confie Aïssa Minar, ex-P/APC de Zarazza.A chacun ses préoccupations, Mohamed Meskine, le P/APC, souligne singulièrement les menus moyens dont dispose son secteur : «Les revenus de la commune se limitent à la location de quelques logements et locaux commerciaux alors qu'en perspective, on prévoit la création d'un souk hebdomadaire et la location des engins du parc.» Face à cette situation, notre interlocuteur ne déchante pas.Car, selon lui, de nouvelles opportunités s'offrent à la commune avec, d'une part, la prochaine ouverture de l'axe routier reliant le port de Djen Djen à la daïra d'El Eulma (wilaya de Sétif) et qui ne sera que bénéfique pour la commune qui bénéficiera d'une ouverture sur la nouvelle autoroute et, d'autre part, l'exploitation de zone d'expansion touristique de Aïn Ahmed, située à 5 km de Zarazza. Jouxtant Djebbel Bouaffroun, avec ses 1 500 m d'altitude, cette région offre une vue sur les wilayas limitrophes, ainsi que le grand bleu de Jijel.Selon Aïssa Boulouednine, chargé de la gestion régulière de la direction du tourisme, la ZET de Zarazza, qui est en phase d'étude (étude délimitation, classement en cours avec un taux de 20%, au même titre que les 7 autres ZET de la wilaya), sera prête à l'horizon 2017.C'est peut-être là une chance et une opportunité pour la commune de s'ouvrir sur un développement durable et harmonieux dans le cadre d'un tourisme privilégié avec notamment la création d'éventuels projets qui pourraient susciter l'intérêt tels qu'un complexe touristique avec des stations de ski, des stations d'équitation, de complexe sportif pour la préparation des athlètes de haut niveau, des maisons de repos et de convalescence, des pistes aménagées pour randonnées équestre, etc.Avec l'exploitation de ces atouts, et à l'évidence, pourrait-on espérer un décollage touristique à même de revitaliser la vie socio-économique de la région. Rentabiliser ces ressources demeure l'un des défis majeurs des responsables locaux.
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