Algérie

Enseignants grévistes




La LADDH interpelle Benbouzid La Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme a adressé une lettre à Boubekeur Benbouzid, ministre de l’Education nationale, à travers laquelle elle voudrait attirer son attention «sur le spectacle des enseignants contractuels actuellement en grève de la faim». «Le recours par les intéressés à ce moyen qui met en danger jusqu’à leur intégrité physique pour faire entendre leur voix, témoigne du blocage social qui rend inopérant les autres recours pour faire aboutir toute revendication légitime», écrit Me Hocine Zehouane, président de la LADDH. Et d’ajouter, «notre organisation se dit préoccupée par autant de tension et l’absence de réceptivité des organes de tutelle aux appels de détresse de catégories réduites aujourd’hui aux expédients de désespoir. Pourtant prises à la lettre, les revendications de ces enseignants semblent somme toute modestes puisqu’elles consistent à se faire reconnaître et sécuriser à des postes occupés depuis 5 ans en moyenne». A titre d’argument, il précisera à l’adresse du ministre, qu’il n’y a «rien d’exorbitant à revendiquer la régularisation d’enseignants maintenus sous statut précaire durant des années sous contrat à durée déterminée abusivement renouvelé». Selon lui, «il est parfaitement modeste d’exiger le versement de salaires impayés pour certains durant plusieurs années, l’octroi du droit au congé annuel conformément au droit commun du travail, la réintégration des enseignants abusivement révoqués et la consécration du droit à titularisation pour tout contractuel au terme d’une année d’exercice». Sur la base de quoi, la LADDH affirme soutenir ces revendications et affirme le droit de ces enseignants à être sécurisés et confirmés dans leurs fonctions au nom du principe des droits acquis. Elle exhorte les autorités publiques de tutelle à prendre «les mesures rapides et effectives pour apporter des solutions justes et loyales à ces conflits qui précarisent et menacent l’équilibre de la société». Pour conclure, estime encore Me Zehouane, «toute mesure urgente qui tendrait à mettre un terme à la souffrance physique des grévistes de la faim serait une marque de sensibilité à l’honneur de ses initiateurs». Amine B.

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