Enquête sur la gestion de la ferme pilote de l'université

«Une enquête approfondie va être initiée pour situer les responsabilités et conclure s'il y a ou pas convoitises sur la ferme pilote expérimentale relevant de l'université Abderahmane Ibn Khaldoun, institut des sciences vétérinaires» a déclaré Khelladi Mederbel, recteur de l'université en réponse à la polémique qui s'est installé au lendemain d'une saisine des ministères de l'enseignement supérieur, de l'intérieur et du premier ministre par un agent employé de cette ferme.Si l'on se fie à la teneur de la lettre (dont nous détenons une copie), envoyée par un agent le 3 septembre 2015, reçue avec accusé de réception au ministère de tutelle le 6 du même mois et réexpédiée au recteur de l'université, il est fait état «d'une gestion décriée de cette entité agricole s'étalant sur 36 hectares depuis que l'on a confié les rênes de sa gestion à une personne ne remplissant pas les critères alors que d'autres postulants aux C.V bien remplis n'ont pas eu droit».La lettre décrit la situation de la ferme de «catastrophique» et évoque «une dégradation de la ferme tant sur le plan de la gestion administrative que technique». Certains actes de gestion sont même énumérés comme «la vente des eaux provenant du puits de la ferme à de tierces personnes, vaccination de cheptels de personnes étrangères, malnutrition des bêtes alimentées par la grâce du pain ramené des restos des cités universitaires, location de la moissonneuse-batteuse à des agriculteurs, culture de certains produits maraîchers au profit exclusif de gens n'ayant aucun lien avec la ferme ..» En 12 points, le dénonciateur énumère les dépassements dans la gestion et indexe les personnes responsables.Des faits, rappelle le rédacteur de la lettre qui ont été «dénoncés non sans les mettre à la connaissance d'un responsable concerné» qui «aurait manifesté un désintérêt» si non «jeter l'opprobre sur ma personne» au «grand dam des étudiants de l'université et de cette ferme». Le recteur de l'université parle de «commérages» car selon lui «la ferme implanté près de la zone industrielle est bel et bien destinée à accueillir à sa proximité un bâtiment sanitaire et une école nationale pour vétérinaires» et déduit que «ces écrits instigués par des gens de l'ombre ont pour visée de déstabiliser le recteur». Attendons l'enquête pour être fixés?