Gare du Nord dans le 10ème arrondissement de Paris, vendredi 27 juillet 2007. Il est 19h20. Quatre fonctionnaires du service régional de la police des transports effectuent une opération de contrôle d'identité. Selon la version de la police, à hauteur de la mezzanine de la gare, plus précisément près des entrées B et D du RER et face aux voies 42 et 44, les policiers constatent la présence d'un individu assis sur les marches. A leur deuxième passage, ce dernier est toujours au même endroit. C'est son air absent et prostré qui aurait attiré l'attention des policiers qui l'ont interpellé pour un contrôle d'usage de son identité. Conduit sur la mezzanine sans la moindre résistance et arrivé face à un magasin de sport, il devança les policiers avant de braquer l'un d'eux à l'aide d'une arme qu'il a sorti de sa veste. Trois des agents de la SRPT s'écartent de sa ligne de tir en lui demandant de lâcher son arme. Le quatrième policier qui se trouvait en face de la personne, visiblement pris de panique, avait l'arme braquée sur lui et voyait même une flamme sortir du pistolet et une détonation et en affirmant par la suite qu'il n'a vu aucun projectile sortir de l'arme aux caractéristiques inconnues étant donné que l'arme a été identifiée d'abord comme un pistolet d'alarme à grenaille puis comme un pistolet automatique. C'est à cet instant qu'une policière appuya sur la gâchette de son arme pour blesser l'homme à la jambe. Ce dernier, essaiera de dissuader ses antagonistes en faisant de nouveau usage de son arme. C'est à ce moment qu'ils ont décidé de tirer en direction de l'homme l'atteignant de deux balles en plein thorax sur les 6 balles tirées. Transporté dans un état grave à l'hôpital Bichat, dans le XVIIIe arrondissement, il est mort dans la soirée. Cette version est celle qui a été communiquée le soir même de la journée de vendredi par le parquet de Paris qui précise que deux enquêtes ont été ouvertes à l'issue de la mort de cet Algérien, âgé de 40 ans et jusqu'alors inconnu des services de police. La première est d'élucider les circonstances du drame et la seconde investigation portera sur les véritables raisons qui ont amené la victime à faire usage de son arme. Aussitôt après, le lieu du drame a été interdit aux usagers de la gare et ce pour la reconstitution des faits. Tard dans la nuit de vendredi, les quatre agents ont été entendus dans les locaux de l'IGS (Inspection Générale des Services) mais n'ont pas été placés en garde à vue. Le parquet privilégie la piste de la légitime défense en attendant les conclusions de l'enquête. Une question reste cependant posé l'homme a-t-il ou non tiré un second coup de feu ? L'enquête en cours n'a pour l'instant pas permis de le déterminer, a expliqué par ailleurs le parquet en précisant que l'enquête va se poursuivre avec notamment une autopsie de la victime et une expertise technique des armes utilisées par les policiers«Il s'agit de déterminer avant tout les circonstances des tirs de l'individu et des policiers qui ont riposté », a expliqué trois heures après les faits, Mathieu Debattisse, substitut du procureur de la République de Paris en se félicitant qu'aucun fonctionnaire n'ait été blessé lors du contrôle. Il est à rappeler que le 27 mars dernier, l'interpellation d'un resquilleur dans cette même gare avait donné lieu à des affrontements entre les forces de l'ordre et deux cents jeunes, ainsi qu'à des scènes de vandalisme.
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Posté Le : 29/07/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salah C
Source : www.lequotidien-oran.com