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Enlèvements d'enfants




Enlèvements d'enfants
Le dispositif est mis en place suite à une instruction adressée par le Premier ministre à plusieurs ministères, corps de sécurité et organismes publics. Il a été élaboré par un groupe de travail multisectoriel, sous l'égide du ministère de la Justice.Le phénomène de kidnapping d'enfants a pris une ampleur effrayante ces dernières années. Des dizaines d'enfants, voire plus, ont été victimes de rapts suivis parfoisd'assassinats.Ce type de crime abject est devenu une réalité inquiétante, tant le kidnapping d'enfants est l'une des expressions la plus infâme et la plus ignoble des atteintes à la vie d'autrui. Inspirant une violente répulsion et condamnation unanime de la part des citoyens, les différents cas de cette sauvagerie ont remis au goût du jour la nécessité à toutes et à tous de se mobiliser pour mettre un terme à ces crimes odieux. Ainsi, les autorités ont, enfin, mis en place "un dispositif national d'alerte". L'objectif : mobiliser la société dans son ensemble pour parer à toute velléité d'attenter à la vie d'un enfant. Ce dispositif, qui vient enfin comme un rempart contre les criminels, est aussi une réponse aux inquiétudes des familles qui vivent dans l'angoisse permanente depuis l'apparition de ce phénomène, sera déclenché à chaque fois qu'un cas de rapt et/ou de disparition d'enfant sera signalé dans l'une des wilayas du pays.Ce dispositif est mis en place suite à une instruction adressée par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à plusieurs ministères, corps de sécurité et organismes publics. Il a été élaboré et mis en place par un groupe de travail multisectoriel créé sous l'égide du ministère de la Justice, comme le prévoient les instructions du Premier ministre édictées en date du 18 janvier 2016. Le dispositif national d'alerte est détaillé dans un schéma joint à l'instruction, élaboré dans un cadre concerté, précise-t-on. Le même schéma a défini le rôle de chaque institution de l'Etat en la matière. "Sous la direction du procureur de la République de céans, tous les organismes publics concernés, à savoir les médias publics dans leur ensemble, les supports publicitaires, les opérateurs de téléphonie mobile, les ports, les aéroports, les gares... seront, ainsi, sollicités pour relayer l'alerte dans une synergie préétablie, à l'effet de concourir à retrouver l'enfant en danger en vie, dans les meilleurs délais possibles", souligne l'instruction, reprise, hier, par l'APS. Le Premier ministre a chargé, à cet effet, chacun dans la sphère de ses compétences, de "veiller personnellement à mettre en place ledit plan d'alerte, avec la célérité et la rigueur exigées par l'importance de cette question, de concert avec les instances judiciaires concernées". Il faut rappeler, dans ce sillage, que les différents kidnappings enregistrés dans le pays depuis quelques années ont mis en émoi toute la société. Les cas de Nihal en Kabylie, de Brahim et Haroun à Constantine, de Sana à Tlemcen et bien d'autres victimes de ce crime odieux, ont rappelé que seule une mobilisation générale de tous les citoyens est à même de venir à bout de ce phénomène, dont les principaux mobiles, estiment les spécialistes de la question, sont : sexuel, l'argent et, enfin, des règlements de comptes familiaux. Aux côtés des assassinats des enfants kidnappés, il y a lieu de souligner qu'il existe plusieurs autres cas de rapts où les enfants ont été libérés. Ce phénomène de kidnappings d'enfants vient après la série noire de rapts visant particulièrement des hommes d'affaires, des entrepreneurs et des commerçants, notamment en Kabylie. De nombreux kidnappings avaient été suivis de demande de fortes rançons. Ce qui, quasiment, n'a jamais été le cas lors des enlèvements d'enfants enregistrés à travers le pays.Mohamed Mouloudj


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