Algérie - Revue de Presse

enlèvement de Giuliana Sgrena



Informations contradictoires Des informations contradictoires ont circulé, ces dernières vingt- quatre heures, sur le sort réservé par les ravisseurs à la journaliste italienne, Giuliana Sgrena, enlevée vendredi dernier en Irak. Après l?annonce, lundi soir, de sa libération prochaine par « l?Organisation du jihad », groupe qui avait revendiqué son rapt sur un site Internet, qui avait précisé avoir vérifié que la journaliste « n?espionnait pas pour le compte des infidèles du pays du Rafidaïn (Mésopotamie) », un autre groupe, « Les Brigades des moudjahidine en Irak », a affirmé dans un communiqué diffusé hier matin son exécution. Cette nouvelle a jeté l?émoi au sein de la famille de la journaliste et de ses collègues à Il Manifesto. Néanmoins, le chef du service reportage de ce quotidien, Loris Campetti, contacté par l?AFP, a estimé que « toutes les informations que nous avons eues de sources confidentielles, notamment du ministère des Affaires étrangères, nous indiquent que cette nouvelle n?est pas considérée comme fiable ». Il a cependant ajouté que « la rédaction savait qu?elle devait s?attendre à un tas d?informations contradictoires ». Cette déclaration est intervenue quelque temps seulement avant celle du chef de la diplomatie italienne, M. Farnesina, qui a jugé les messages via Internet « non crédibles ». Le comité des oulémas musulmans a exprimé son espoir d?une libération rapide de Giuliana Sgrena, après celle des quatre employés égyptiens de la société de téléphonie Orascom. En attendant les nouvelles sur le sort de la journaliste, la mobilisation pour sa libération se poursuit partout dans le monde. Ainsi, lundi dernier, la chaîne qatarie Al Jazeera a lancé un appel dans lequel elle a affirmé que « le rapt d?un journaliste dans l?exercice de sa mission est considéré comme une violation flagrante des droits de l?homme, des principes de liberté et du droit (de l?opinion publique) à l?information ». Pour sa part, l?agence méditerranéenne ANSAMED a lancé hier un appel à « toutes les agences de presse, à tous les médias et aux nombreux lecteurs » dans le monde arabe pour aider à la libération de la journaliste italienne. (...) Elle a été de tout temps contre les supposés conflits de civilisations entre le monde occidental et le monde arabe », ajoute le texte qui demande « à tout un chacun de s?engager pour la libération de la journaliste. En Algérie, l?appel lancé par un groupe de journalistes pour la libération de Giuliana et de Florence Aubenas, l?envoyée spéciale de Libération (kidnappée par des inconnus depuis plus d?un mois), continue de drainer les signatures des confrères de toutes les rédactions, alors que les représentantes d?une dizaine d?associations féminines ont exprimé leur solidarité avec les deux journalistes enlevées. D?autres actions, dont des rassemblements, sont envisagées durant la semaine prochaine pour dénoncer les atteintes au droit d?informer des journalistes.





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