ÉNERGIE
CONGRÈS MONDIAL Le défi de la durabilité Le congrès mondial de l?énergie tient depuis hier sa 19e conférence dans la ville de Sydney, en Australie.Cet événement, qui a lieu tous les trois ans, se tient dans une conjoncture très particulière. Les conflits mondiaux commencent à avoir une incidence directe sur les marchés avec comme toile de fond le risque d?une rupture des approvisionnements. Parallèlement à cet aspect politique, l?augmentation extraordinaire de la demande en pétrole émanant des pays émergents déstabilise tous les calculs des experts qui découvrent qu?il n?y a pas eu beaucoup d?investissements lors de la décennie 1990. Alors que les prévisions les plus optimistes se basant sur l?évolution de ces dernières années tablaient sur une augmentation de la demande en pétrole de 1,3 million de barils par jour pour 2004, cette dernière a connu un bond qui l?a propulsée à 2,4 millions de barils par jour. Du coup, une véritable tension s?est installée sur le marché avec un prix du baril qui a frôlé les 50 dollars à New York, soit le double du prix que l?OPEP s?est fixé comme objectif. A tel point que, une fois n?est pas coutume, l?Agence internationale de l?énergie (AIE) a appelé au développement de l?activité exploration dans le monde. Alors que d?habitude elle choisissait plutôt de faire pression sur l?OPEP. Même cette dernière a avoué publiquement son impuissance vu qu?elle ne contrôle pas l?ensemble de la production. La conférence de Sydney, qui regroupe l?ensemble des acteurs du monde de l?énergie, intervient au bon moment et elle peut être l?occasion d?approfondir le débat pour une meilleure coopération afin d?éviter au monde de nouvelles crises. Sur ce plan, le thème choisi par la rencontre de Sidney est d?actualité. Il résume les enjeux actuels : « Assurer la durabilité : possibilités et défis pour l?industrie de l?énergie ». Les organisateurs se sont inscrits dans la ligne de la déclaration pour le millénaire du Conseil mondial de l?énergie qui indique que pour « l?énergie de demain, il faut agir maintenant ». Le but était de « réaliser les trois objectifs concernant l?énergie qui sont l?accessibilité, la disponibilité et l?acceptabilité ». Ce qui est « fondamental pour la stabilité politique dans le monde, la stratégie commerciale du XXIe siècle et pour la réalisation de la durabilité dans le futur, pour le monde entier. » Parmi les sujets retenus pour les conférences, on peut citer « Le futur de notre énergie : comment assurer la durabilité ? » ; « La voie à suivre pour assurer la durabilité : accessibilité, disponibilité et acceptabilité » ; « Les marchés, la géopolitique et la sécurité de l?énergie ». Les tables rondes programmées sont au nombre de six. Parmi les sujets retenus, on peut citer : « Les énergies non fossiles : vont-elles suffisamment assurer la durabilité ? » ; « La réforme du marché de l?énergie : est-elle un succès ou un échec ? » ; « La modification du climat, l?après-Kyoto » ; « Le pétrole et le gaz : un changement de décor »...La rencontre, qui se poursuivra jusqu?au 9 septembre, voit la participation d?une délégation algérienne conduite par le ministre de l?Energie et des Mines, Chakib Khelil. Les PDG de Sonatrach, Mohamed Meziane, et de Sonelgaz, Noureddine Boutarfa, font partie aussi de cette délégation.
Posté Le : 06/09/2004
Posté par : sofiane
Ecrit par : Liès Sahar
Source : www.elwatan.com