Algérie

Encore un plan pour Ghardaïa


Encore un plan pour Ghardaïa
La quiétude semble revenir à Ghardaïa«Le gouvernement a établi une feuille de route qui comporte des mesures d'ordre sécuritaire qui visent à rétablir l'ordre public dans la région», a proprement déclaré Belaïz à la presse.Apparemment, le dossier de Ghardaïa devient un feuilleton pour le gouvernement. Ce dernier n'arrête pas de concocter des plans, sans pour autant arriver à une solution définitive de la crise qui secoue la vallée du M'zab. Interpellé sur la situation dans la région, en marge de la session de vote de quatre projets de loi, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Tayeb Belaïz est revenu encore une fois sur l'histoire d'un nouveau plan.«Le gouvernement a établi une feuille de route qui comporte des mesures d'ordre sécuritaire qui visent à rétablir l'ordre public dans la région», a proprement déclaré Belaïz à la presse. Le ministre ne s'est pas attardé sur le sujet. Il s'est contenté de souligner que cette feuille de route sera appliquée progressivement par les autorités locales, à leur tête le wali. Or, il semble que la solution ne se limite pas à l'aspect sécuritaire et puisqu'il s'agit d'un problème identitaire entre deux communautés. La preuve, le renforcement du dispositif sécuritaire dans la région à travers le déploiement des forces de l'ordre n'a rien réglé. La situation reste tendue et des violence risquent de reprendre à tout moment. La mort en début du Ramadhan d'un jeune Mozabite a basculé encore une fois et montré les limites de la politique menée par le gouvernement. Les visites multipliées par le Premier ministre et des autres hauts responsables n'ont guère apaisé les esprits. Les habitants de la région lancent un SOS à l'adresse du président de la République en l'appelant à intervenir pour mettre fin à cette fitna. «Nous vous interpellons sur la situation sécuritaire qui se dégrade de manière alarmante, dans la wilaya de Ghardaïa et particulièrement dans la commune de Ghardaïa, Bounoura et Guerrara», indique une lettre adressée par les associations au président de la République. Dimanche dernier, plusieurs dizaines de Mozabites s'étaient rassemblés à Alger et à Ghardaïa pour dénoncer l'insécurité et revendiquer «l'annulation de toutes les poursuites contre les personnes arrêtées, alors qu'elles défendaient de façon légitime leur intégrité physique, leurs biens et leur mémoire». Par ailleurs, l'APN a expédié les quatre projet de lois inscrits à son agenda lors de la séance d'hier. Les quatre projets ont été votés tous à la majorité. A l'exception du Parti des travailleurs qui s'est abstenu, les autres partis ont tous donné leurs quitus pour les projets du gouvernement. Il s'agit du projet de loi portant sur la recherche biologique, de celui modifiant la loi relative à la formation professionnelle, du projet relatif à l'état civil et celui sur le Service national. Comme à l'accoutumée, la plupart des amendements faits par les députés n'ont pas été retenus. C'est le cas pour celui de l'état civil. Sur sept amendements seulement, celui portant sur la prolongation du délai de la déclaration des naissances et de décès a été retenu. Ainsi, la population du Sud aura un délai de 20 jours pour effectuer les procédures alors qu'elles étaient de 24 heures auparavant. Pour le projet concernant le Service national, l'amendement portant sur l'application des dispositions de cette loi sur les jeunes qui sont actuellement en service au niveau des casernes a été retenu. La commission de défense au niveau de l'APN a rejeté la proposition faite par plusieurs partis, portant sur la réduction de la durée du Service national à six mois.Tabbou manifeste à l'intérieur de l'hémicycleC'est du jamais-vu. Des députés de l'Union démocratique et sociale (UDS) ont observé un sit-in à l'intérieur de l'hémicycle, en pleine plénière de vote. Karim Tabbou, Khaled Tazagharth, Habib Bouzeghdid ont saisi l'occasion de la présence du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz, pour l'interpeller sur leur parti. «Nous revendiquons notre droit constitutionnel pour la tenue du congrès constitutif de l'Union démocratique et sociale», affiche la pancarte brandie devant le ministre de l'Intérieur. S'expliquant devant la presse, l'ancien secrétaire national du FFS a dénoncé le blocage de leur dossier par l'administration, portant sur l'autorisation à la tenue du congrès constitutif.«L'administration a bloqué notre dossier depuis une année», a- t-il fait savoir. M.Belaïz a promis, devant les députés, de prendre en considération cette préoccupation. «C'est une position démocratique. J'ai lu, j'ai compris et je vais prendre en considération cette préoccupation», a-t-il réitéré, en marge de la séance.


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