Enchères

Le tomber de rideau est pour bientôt mais le flou persiste encore dans le haut comme dans le bas du classement. La décantation est loin d'être encore faite. A seulement quelques journées de la fin de l'exercice en cours, presque toutes les équipes sont concernées par la relégation et plus de leur moitié par le titre.L'unique championnat au monde où tout se joue à la dernière minute dans un climat de suspicion extrême et de grande tension. Si ailleurs, tout se joue dans la transparence, dans le respect de l'éthique sportive et de tous les adversaires, dans notre pays, les fins de saison ressemblent plutôt à un «souk» que ce soit sur les terrains, dans les gradins ou dans des lieux tenus secrets où se marchande les matchs arrangés. Ailleurs, la moindre suspicion aboutit sur une enquête et se termine dans les tribunaux mais en Algérie, l'impunité a donné les coudées franches aux «marchands» des matchs, faussaires du championnat et de notre football et qui, directement ou indirectement, alimente la violence. Il n'y a pas une seule saison où la course finale se déroule dans le calme et où toutes les équipes jouent honnêtement le coup. L'actuelle fin de saison en la preuve par neuf. Les accusations fusent de partout et atterrissent dans l'oreille des sourds. Personne ne prend la peine de vérifier ses accusations ni de diligenter une enquête à même de calmer l'opinion sportive, hébétée devant tant de passivité de nos instances fédérales. Cette passivité a contribué à pourrir la situation et à faire de notre football, une source d'enrichissement illicite. Gangréné par la corruption, ce football a perdu toutes ses vertus, ses repères et toutes ses valeurs morales. A l'image de ses devancières, cette fin de saison n'augure rien de bon d'autant que rien n'est encore joué en haut comme en bas du classement. Les enchères sont ouvertes et les plus offrants sauveront leur saison. Quant aux autres, les moins nantis, leur fin est connue d'avance.