Algérie


Les lobbies à l?index Craignant l?asphyxie financière, les travailleurs de l?Entreprise nationale des corps gras (ENCG) sollicitent l?intervention des pouvoirs publics afin de sauvegarder les 3500 emplois. Lors d?une réunion extraordinaire, tenue le 13 juillet, le syndicat d?entreprise et les secrétaires généraux des syndicats et comités de participation des filiales et unités de l?ENCG tirent la sonnette d?alarme sur la situation financière de l?entreprise et menacent de recourir à des marches et à des grèves de la faim si une solution n?est pas trouvée d?ici à la prochaine rentrée sociale. Pour les travailleurs, la mesure la plus urgente réside dans le déblocage de l?approvisionnement en matières premières, dont le financement par la banque se trouve bloqué depuis une année. La banque justifie son attitude par le découvert de l?entreprise, selon le syndicat, qui rappelle que l?ENCG a déjà été « saignée de 30 milliards de dinars en frais financiers et pertes de changes durant les dix dernières années ». Le syndicat, qui s?interroge sur le maintien de l?endettement financier estimé à 20 milliards de dinars, hérité avant le programme de restructuration industrielle de 1997, précise que l?entreprise détient à son tour de nombreuses créances où l?Etat y est pour beaucoup. « Si la responsabilité de l?entreprise reste pleinement engagée quant à l?importance des créances détenues sur le secteur privé, celle des pouvoirs publics l?est autant de par sa non-intervention dans le cadre prévu par la loi et surtout sur les créances détenues sur les entreprises d?Etat dissoutes (Edipal, Aswaks, Galeries, etc.) et celles en difficulté à l?exemple de l?Enasucre », note le syndicat, dans un communiqué rendu public hier. « Les pouvoirs publics savent mieux que quiconque qui et à travers les éléments en leur possession que malgré l?aggravation de la situation due à leur non-intervention, l?ENCG dispose d?énormes capacités de relance, à l?image de son patrimoine évalué à des centaines de millions de dollars constitué d?équipements neufs, d?installations modernes et répondant aux normes et exigences internationales », poursuit-il. Le partenaire social considère que derrière cette inertie des pouvoirs publics se cache une volonté de mettre à mort l?entreprise afin de la céder. « Cette situation qui perdure, malgré les capacités de l?entreprise et l?importance de son patrimoine, démontre la puissance d?un lobby qui veut accaparer par le dinar symbolique des richesses de la nation », accuse-t-il, en se disant « convaincu » que l?objectif recherché est « le transfert d?un chiffre d?affaires de 22 milliards de dinars vers des circuits brumeux ».



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