Algérie - A la une

En se muant en un Syndicat des chefs d'entreprises : Le FCE entrevoit une représentativité soutenue dans les espaces de dialogue social




Constitué d'environ 400 chefs d'entreprises, gérant un capital équivalent à environ 40 milliards de dollars et générant plus de 300.000 emplois, le Forum des chefs d'entreprises vient de passer au statut de Syndicat des chefs d'entreprises, une étape dont il espère qu'elle lui permettra d'avoir " une représentativité dans les espaces de dialogue social ".Pour la vice-présidente du FCE, accueillie, dimanche, à l'émission L'Invité de la rédaction de la Chaine 3 de la Radio Algérienne, cette conversion devrait, d'autre part, permettre aux chefs d'entreprises de renforcer leur force de proposition pour " améliorer le sauvetage et l'accompagnement " des unités économiques.
De savoir si ce syndicat allait désormais défendre les intérêts des chefs d'entreprises ou bien ceux des travailleurs, Mme Nacéra Haddad note que ces derniers sont partie prenante de l'entreprise et " plus, dit-elle, celle-ci se développe, plus y est assuré l'emploi et la défense de l'outil de production ".
Des actions que ce syndicat envisage d'inaugurer, elle signale que celles-ci vont consister à promouvoir le dialogue avec les organisations représentatives des travailleurs, pour " réussir, dit-elle, le sauvetage de nos entreprises ", dans une perspective de croissance durable.
De la protection sociale des travailleurs, quand ils ne sont pas déclarés par leurs employeurs, ou bien mal rémunérés, l'intervenante répond que les membres du FCE, pour ce qui les concerne, agissent comme des " entrepreneurs citoyens ", dont les activités s'inscrivent dans la légalité, " payant leurs impôts et déclarant leurs effectifs ". Après la reconduction, samedi, du président du FCE, désormais, dit-elle, " nous entrons dans un mandat de consolidation de l'économie nationale, dans une perspective d'optimisation et de rentabilisation des investissements et des chantiers économiques jusque-là concrétisés.
Mme Haddad juge, par ailleurs, la décision du gouvernement de céder la gestion et l'investissement des zones industrielles au secteur privé comme " un grand acquis ", une " revendication centrale du FCE " dont elle signale au passage que tout est en place " pour en faire une réalité ".
Elle confirme, en outre, que lorsque le gouvernement envisagera à un moment d'ouvrir des secteurs d'activités relevant de ses prérogatives, à l'exemple de celui du transport aérien, des banques ou de l'électricité et du gaz, " nous seront, annonce-t-elle, preneurs au moment où il décidera de le faire ".

Changement du statut bientôt
Le FCE changera de statut, dans les jours à venir, et se transformera en syndicat patronal, a indiqué samedi à Alger son président, Ali Haddad, fraîchement réélu pour un nouveau mandat.
"Le FCE avait constitué un dossier pour se convertir en organisation syndicale des chefs d'entreprises et avait tenu plusieurs rencontres avec le ministre du Travail et de la Sécurité Sociale et de l'Emploi Mourad Zemmali", a expliqué M. Haddad.
"Nous avons pratiquement tout finalisé. Il nous reste encore une ou deux rencontres et nous deviendrons une organisation syndicale des patrons", a-t-il ajouté lors d'un point de presse tenu à l'issue des travaux de l'Assemblée générale élective de cette organisation et la pose de la première pierre de son nouveau siège.
Selon le patron du FCE, cette transformation de statut contribuera davantage au développement de l'entreprise nationale. Elle permettra, entre autres au FCE de participer aux rencontres tripartites, pas en tant qu'observateur, comme lors des précédentes tripartites, mais en tant que syndicat patronal, qui aura ainsi le droit d'exposer les préoccupations des entreprises et émettre des propositions.
Lors des travaux de l'Assemblée générale élective du FCE, le ministre du Travail et de la sécurité sociale et de l'emploi Mourad Zemmali, a validé la demande du FCE, en indiquant que "le Forum sera, dans les jours à venir, agrée en tant que syndicat patronal."
Dans ce contexte, M. Zemmali a annoncé la tenue la semaine prochaine d'une rencontre au siège de son département pour finaliser les procédures relatives à la demande du FCE relative au changement de statut.
Créée en octobre 2000, le FCE est une association à caractère économique.
Il regroupe 4.000 chefs d'entreprise représentant plus de 7.000 entreprises qui cumulent un chiffre d'affaires global de plus de 4.000 milliards de dinars.
A signaler qu'à l'issue d'un vote lors d'une assemblée générale élective du FCE, M. Haddad a été réélu à la tête de cette organisation, pour un nouveau mandat avec la désignation de Mohamed Bairi comme président-adjoint.
A cette occasion, M. Haddad a exprimé son immense fierté de porter à nouveau la voix des entrepreneurs. "J'espère pouvoir en être à la hauteur tellement les difficultés sont grandes et la responsabilité lourde à porter", a-t-il déclaré.
Le patron du FCE a rappelé que durant le mandat écoulé, son organisation avait engrangé des acquis et réalisations "incontestables."
"Son assise s'est élargie, sa place dans le paysage socio-économique s'est renforcée et sa crédibilité au plan international s'est établie", s'est-il félicité.
Pour lui, le Forum qui a choisi de s'engager pleinement dans les options économiques nationales, aura, toutefois à relever de nouveaux défis.
"Et c'est à ce titre que le FCE a procédé à l'élargissement de son Conseil exécutif et d'ouvrir la composante du bureau exécutif", a-t-il fait savoir.
A propos de ses nouvelles priorités, le patron du FCE a cité principalement l'édification d'un nouveau siège social, la construction d'une école supérieure de commerce et de management qui formera l'élite managériale du pays, la création d'une école pour l'hébergement et la prise en charge de 1.000 enfants handicapés.
Il a également mis l'accent sur les ambitions du Forum dont le soutien des TPE et PME dans leurs dynamiques de développement, la promotion des TIC et de l'économie numérique, l'émergence d'un secteur privé fort... Après son réélection à la tête du FCE, M. Haddad a procédé à la pose de la première pierre du nouveau siège de l'organisation, établi au quartier d'affaires d'Alger, à Bab Ezzouar. D'une durée de réalisation de 24 mois, le nouvel édifice coûtera de 2,2 milliards de DA.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)