Algérie

En réponse à la répression sanglante de la révolte populaire: Le Maroc déclare l'ambassadeur syrien 'persona non grata"



L'ambassadeur de Syrie au Maroc Nabih Ismaïl a été déclaré persona non grata et a été prié de quitter le territoire, a annoncé le ministère marocain des Affaires étrangères dans un communiqué publié, hier. Le Maroc déclare l'ambassadeur de Syrie à Rabat persona non grata et lui demande de quitter le royaume, affirme le communiqué alors que la Syrie est en proie depuis 16 mois à une révolte populaire hostile au régime qui s'est militarisée face à la répression sanglante. Les autorités marocaines ont suivi avec beaucoup d'inquiétude la violence que subit le peuple syrien causant la mort de plus de 20 000 personnes, ajoute le communiqué. Le Maroc rejoint ainsi la position des monarchies arabes du Golfe qui ont expulsé les ambassadeurs syriens en poste sur leur territoire. Le 6 juillet, les participants à la conférence des Amis du peuple syrien réunis à Paris ont décidé d'accroître massivement l'aide à l'opposition, notamment par des moyens de communication, et convenu d'organiser leurs prochaines rencontres au Maroc puis en Italie.
Le CICR dénonce un état de guerre civile
Le CICR considère désormais que les combats en Syrie sont une situation de guerre civile et souligne à l'intention de toutes les parties que le droit international humanitaire doit s'appliquer. " Ceci n'est pas nouveau, nous l'avions déjà notifié aux parties et en avril nous avions dit que cette situation de conflit armé non international s'appliquait à trois endroits spécifiques, maintenant chaque fois qu'il y a des hostilités on peut voir des conditions qui peuvent être définies comme un conflit armé non international, la terminologie diplomatique pour parler de guerre civile", a déclaré, hier, un porte-parole du CICR, Alexis Heeb. " Dans ce cadre le droit international humanitaire prime chaque fois qu'il y a des hostilités ", a ajouté ce porte-parole du Comité International de la Croix Rouge à Genève. " Ce droit définit les conditions de la protection des populations civiles mais aussi de la protection des gens qui ne sont plus en train de se battre, par exemple les blessés mais aussi les conditions dans lesquelles ils pourraient être détenus ", a souligné ce porte-parole.
Nouveaux bombardements et combats à Damas
Sur le terrain, les bombardements de l'armée syrienne ont repris, hier, sur le quartier al-Tadamone à Damas, ont rapporté des militants, faisant également état d'affrontements dans la ville, au lendemain des combats les plus violents ayant secoué la capitale depuis le début de la révolte. Les bombardements au mortier ont repris aux premières heures du matin, ont indiqué les Comités locaux de coordination (LCC, opposition). En outre, selon les LCC, de violents combats entre l'armée régulière et l'Armée syrienne libre (ASL), formée essentiellement de déserteurs, ont lieu dans les quartiers de Kafar Soussé et Jobar, dans l'ouest et l'est de Damas. avant-hier,, les violences ont fait plus de 100 morts, selon l'OSDH qui s'appuie sur un réseau de militants, dont des médecins et des avocats.
La Russie accuse l'Occident de chantage
La Russie a accusé, hier, les Occidentaux d'exercer un chantage pour la forcer à accepter des sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU contre le régime de Damas, rejetant par ailleurs sèchement les affirmations selon lesquelles la clé de la crise se trouvait à Moscou. "A notre grand regret, on voit des éléments de chantage", a déclaré le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, lors d'une conférence de presse consacrée au conflit en Syrie et aux négociations au sein de la communauté internationale dans lesquelles Moscou est perçu comme le principal soutien de son allié syrien. "On nous dit, si vous ne donnez pas votre accord à une résolution fondée sur le Chapitre VII de la Charte de l'ONU qui prévoit la possibilité de sanctions, alors nous refuserons de prolonger le mandat des observateurs", a-t-il ajouté. "Nous estimons que c'est une approche absolument contreproductive et dangereuse, car il est inacceptable d'utiliser les observateurs comme une monnaie d'échange", a-t-il ajouté. Les négociations la semaine dernière au Conseil de sécurité de l'ONU sur un projet de résolution sur la Syrie ont tourné au bras de fer entre les Occidentaux et la Russie. Moscou refuse de sanctionner le gouvernement syrien s'il ne cesse pas ses attaques à l'arme lourde contre l'opposition, comme le prévoit un projet de résolution présenté par Européens et Américains et qui invoque le chapitre VII de la Charte de l'ONU. Ce chapitre permet d'imposer des sanctions économiques à un pays pour le contraindre à se plier à une décision du Conseil. Selon des diplomates, les Etats-Unis menacent, si des sanctions ne sont pas retenues comme moyen de pression, de ne pas prolonger le mandat de la Mission des observateurs de l'ONU en Syrie (Misnus), qui expire le 20 juillet. "Nous entendons des commentaires disant que la clé pour une solution en Syrie est à Moscou. Quand on demande des explications, on nous dit que cela signifie que nous devons convaincre Assad de quitter le pouvoir de lui-même", a dit M. Lavrov. "Ce n'est tout simplement pas réaliste", a-t-il déclaré.
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