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En 2015, le délai moyen national d'attente pour la radiothérapie sera inférieur à 15 jours



En 2015, le délai moyen national d'attente pour la radiothérapie sera inférieur à 15 jours
- Le ministère a-t-il des statistiques actualisées sur le cancer en Algérie 'Non, il n'existe pas de registre national du cancer permettant de répondre à cette question avec toute la rigueur scientifique. Les extrapolations faites à partir des données des enquêtes nationales et des registres régionaux qui existent (notamment Alger, Sétif et Oran) ont amené les spécialistes à faire des estimations qui restent des plus simples. Devant cette situation, le ministère de la Santé a mis en place depuis le 1er janvier dernier un registre électronique national du cancer organisé dans les 48 wilayas du pays et géré par des équipes qui ont suivi une formation adaptée. Il faudra une année d'exercice avant que ce registre nous permette de dire avec la précision scientifique voulue si le chiffre de 45 000 nouveaux cas avancé par certains spécialistes est conforme, s'il est en deçà, ou s'il surestime la réalité de l'incidence du cancer en Algérie.- Avez-vous des chiffres sur les patients en attente de radiothérapie en Algérie 'Les chiffres bruts ne veulent rien dire, car leur lecture est différente selon la localisation du cancer et selon le stade de l'évolution de la maladie. Car l'incidence (nombre de nouveaux cas par année) est faussée par les patients qui suivent des séances de radiothérapie au titre des soins palliatifs. Par ailleurs, seule l'exploitation d'une année pleine des données du registre électronique national du cancer permettra de fournir toutes les réponses aux questions relatives à l'incidence du cancer, ainsi qu'au devenir des patients atteints de cancer, dont les perdus de vue sont nombreux aujourd'hui.- Les rendez-vous de radiothérapie sont très éloignés, alors que le nombre de cancéreux nécessitant ce traitement est de plus en plus important. Comment expliquez-vous cet état de fait 'Il n'est pas du tout normal qu'un malade attende un rendez-vous de radiothérapie au-delà des délais médicalement tolérables. Les données actuelles montrent cependant que la situation de retard des rendez-vous est globalement derrière nous. Pour toutes les localisations, le délai d'attente est inférieur à 15 jours, sauf pour le sein et la prostate, dont le délai moyen est de trois mois. Cependant, la prochaine prise en charge de ces deux localisations (sein et prostate) dans les centres de Batna et de Constantine permettra de réduire considérablement les délais d'attente.Cette avancée est liée au fait que l'année 2014 a marqué le début de la réduction des délais d'attente pour la radiothérapie mais avec de fortes disparités régionales, allant d'une semaine à 15 jours pour Oran, Sétif et Batna, mais jusqu'à trois mois pour Alger et Blida. Avec la mise en service des deux nouveaux accélérateurs de Blida et la réception progressive courant 2015 des nouveaux centres de Draâ Ben Khadda, Tlemcen, Sidi Bel Abbès, Annaba et Laghouat (soit 21 nouveaux accélérateurs), le délai normatif moyen national pour un rendez-vous en radiothérapie (toutes localisations confondues) sera inférieur à 15 jours.Ce délai sera encore amélioré avec la mise en ?uvre du Plan cancer qui prévoit des approches alternatives en matière de soins palliatifs qui vont libérer plus de places en radiothérapie.Certains malades, faute de rendez-vous, sont obligés de se tourner vers les centres privés. Comment se fait-il que ces centres disposent de machines pendant que celles de l'hôpital sont souvent en panne 'Le secteur public civil dispose actuellement de 14 accélérateurs contre 7 fin 2013 et ce chiffre devrait atteindre 35 accélérateurs à la fin de l'année 2015. A ces chiffres s'ajoutent ceux des autres appareils utilisés dans la radiothérapie, comme les télécobalt qui ne seront plus utilisés que pour des urgences liées aux soins palliatifs.La même question posée il y a deux ans aurait été pertinente, mais aujourd'hui et grâce à la relance des projets qui étaient en souffrance et qui ont permis l'ouverture des centres de Sétif et de Batna en juillet 2014 (six accélérateurs) et la mise en service dans quelques jours du centre de Annaba, qui lui aussi était à l'arrêt depuis sept ans et qui dispose de trois accélérateurs, cette situation est largement dépassée.Le Plan cancer 2015-2019 ainsi que le partenariat stratégique signé avec la firme américaine Varian permettent de dire que nous avons dépassé l'urgence et que parallèlement à l'amélioration qualitative de la prise en charge des soins, toute l'attention sera accordée à la lutte contre les facteurs de risque, le dépistage précoce ainsi que la mise en place d'une stratégie idoine en matière de soins palliatifs et de lutte contre la douleur.


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