Plus de 25% de la population active sont au chômage Le taux de chômage dans la wilaya de Tizi Ouzou (environ 1,3 million d?habitants), est de 25,6%, a déclaré le directeur de l?emploi lors d?un récent conseil de l?exécutif. Le nombre de la population réellement occupée ne dépasse pas les 259 500 personnes, selon les estimations de la DPAT. Selon le rapport présenté par la direction de l?emploi, le nombre de demandeurs d?emploi dépasse les 89 300 personnes. La population des demandeurs d?emploi est, selon le même rapport, qualifiée ou hautement qualifiée. Paradoxalement, les entreprises, notamment celles du bâtiment et des travaux publics, éprouvent d?énormes difficultés pour trouver des travailleurs. Les entrepreneurs sont donc contraints de faire appel à la main-d??uvre de nationalité étrangère, aujourd?hui estimée à plus de 700 personnes à Tizi Ouzou. Notons que chaque année, ils sont plus de 4000 jeunes étudiants à décrocher leurs diplômes à l?université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. Certains d?entre eux demeurent sans emploi, d?autres attendent leur tour pour avoir un contrat de préemploi. Ceux qui travaillent dans le secteur de l?éducation nationale ne sont payés qu?après une année ou plus, constate-t-on. Autrement dit, les chiffres fournis par la direction de l?emploi sont loin de refléter la réalité car de nombreuses personnes ne se sont pas inscrites au niveau des six agences locales de main-d??uvre de la wilaya. Au premier semestre de l?année 2007, les 67 communes de Tizi Ouzou ont bénéficié de 3500 postes de travail dans le cadre de l?emploi saisonnier d?initiative locale (ESIL). 708 postes, tous occupés par des hommes, servent les secteurs du BTPH et de l?entretien des routes. Les 2782 postes restants, dont 1817 sont occupés par des femmes, sont affectés pour des services et à l?administration. La direction de l?emploi note dans son rapport que « l?utilisation de ces postes à des fins administratives plutôt que techniques et d?utilité publique a dénaturé ce programme de sa philosophie et de son essence ». Mais le même rapport omet de dire que ces employés engagés dans le cadre de l?ESIL sont exploités du matin au soir, au lieu d?une demi-journée, pour un salaire mensuel ne dépassant pas les 3000 DA. Les travailleurs permanents au niveau des communes se contentent, quant à eux, à passer le gros de leur temps dehors, faisant parfois attendre les citoyens qui désirent se faire délivrer leurs documents administratifs. Il est aussi constaté que dans certaines communes, les travailleurs de l?ESIL effectuent des tâches qu?ils ne sont pas censés faire de peur de ne pas voir leur contrat renouvelé. Cela sans oublier que cette catégorie d?« employés » perçoit son salaire parfois en retard. Ces postes seraient aussi, selon certaines informations, un moyen pour les candidats aux élections communales qui promettent d?embaucher tous ceux qui les ont soutenus lors de leurs campagnes.
Posté Le : 02/07/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Lyès Menacer
Source : www.elwatan.com