Algérie - Revue de Presse

Elle les accuse de «servir les intérêts des firmes étrangères»




Louisa Hanoun veut la tête de Temmar et Khelil Louisa Hanoun a animé hier une conférence de presse dans laquelle elle a fait un point de la situation économique et politique du pays. Elle a commencé d’abord par se féliciter de la participation très diversifiée de la femme algérienne à la conférence internationale en soutien aux femmes palestiniennes qui aura lieu en décembre prochain à Alger. «Cela démontre l’existence d’un consensus national autour de la question palestinienne dans notre pays». Tout comme elle s’est félicitée des dernières augmentations des salaires, même si elle les trouve «insuffisantes». En parlant des prochaines échéances électorales, Louisa Hanoun plaide pour l’assainissement préalable du climat politique. Mais ce qui aura fait l’essentiel de son intervention, c’est son réquisitoire contre Chakib Khelil et Hamid Temmar dont elle revendique carrément le départ du gouvernement, les accusant au passage de servir les intérêts des firmes étrangères. «Nous avons encore au sein du gouvernement des ministres qui travaillent dans un sens et d’autres qui travaillent dans un sens contraire et qui prennent des décisions néfastes pour le pays», a-t-elle dénoncé d’entrée. Et d’être plus explicite en tombant à bras raccourcis sur les deux ministres de l’Energie et de la Participation qui sont à ses yeux «un danger pour le pays». Commençant par vilipender le ministre de l’Energie et des Mines, la Première femme du PT notera que «d’un côté, il y a la re-nationalisation des hydrocarbures, la libéralisation de l’Etat vis-à-vis du FMI et le retour de la gendarmerie en Kabylie pour marquer la permanence de la République et, de l’autre, il y a des positions de Chakib Khelil qui va à contresens de cette orientation générale. Hanoun regrette les propos que le ministre avait tenus devant les représentants des firmes étrangères en leur attribuant le mérite de la bonne santé financière actuelle du pays. «Il est clair que ce sont les multinationales qui contrôlent Khelil», dit-elle tout en soutenant que «Sonatrach est en danger» compte tenu de l’attitude du ministre. Et de s’interroger «pourquoi ce ministre, malgré les scandales liés à Condor, malgré les facilités qu’il accorde aux multinationales et les interrogations sur les raisons de l’amendement sur la loi sur les hydrocarbures, est encore au gouvernement?» Même attaque en règle contre Hamid Temmar, en qualifiant la politique suivie par ce dernier de «catastrophique». Elle accuse le département de Temmar de «manipuler les chiffres». Alors que le gouvernement parle d’une stratégie industrielle, «le ministre semble n’en faire qu’à sa tête», dit-elle. Toutefois le summum de la colère de l’oratrice est en rapport avec les propos tenus par Temmar face aux hommes d’affaires canadiens. «Temmar a dit que celui qui veut se marier avec nous, il aura toutes les facilités possibles et il peut, en 24 heures, faire des affaires!» relève-t-elle en considérant ces propos comme, «une insulte pour la République». Pour elle, rien ne justifie de tels propos qu’elle qualifie d’»insultes à la face de la République». La première dame du PT s’est félicitée enfin du retour annoncé de la gendarmerie en Kabylie.
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