Algérie - Revue de Presse

Elle a signé deux accords d’approvisionnement de gaz avec l’Enel



Sonatrach vole au secours de l’Italie L’entreprise nationale des hydrocarbures, Sonatrach, vient de voler au secours de son homologue italienne, Enel, pour lui assurer une sécurité dans l’approvisionnement en gaz naturel. Deux nouveaux accords de vente de gaz naturel à long- terme à l’Italie, à partir de 2008, ont été signés hier à Milan, pour un volume total de 3 milliards de mètres cube par an, a annoncé un communiqué de la Sonatrach. Si la durée de ce contrat, «à long terme», n’est pas précisée, il est clair qu’il s’agit là d’une «assurance gazière» que vient d’obtenir Enel de la part de Sonatrach. La crise gazière qui a secoué, il y a une année, presque jour pour jour, l’Italie, suite à la suspension brutale de son alimentation en gaz par la compagnie russe Gazprom via l’Ukraine, a poussé les dirigeants de ce pays à chercher une solution alternative pour parer un autre «coup» du géant russe. Les craintes italiennes, mais aussi européennes, se sont renforcées après les fameuses déclarations de Vladimir Poutine laissant entendre qu’il est question de la naissance d’une OPEP du gaz. Et le Premier ministre italien, Romano Prodi, a longuement plaidé lors de sa visite en Algérie pour une sécurisation de l’approvisionnement de son pays en gaz par la Sonatrach. Ses entretiens avec les hauts responsables algériens semblent ainsi se matérialiser avec la signature, hier, de ces deux accords. Le premier, conclu entre Sonatrach et la compagnie italienne de l’électricité Enel, porte sur un volume d’un milliard de m3/an, qui viendra s’ajouter aux 6 milliards de m3 de gaz algérien déjà livrés annuellement à cette compagnie. Les deux entreprises sont également partenaires dans le projet de gazoduc Algérie-Sardaigne (Galsi) et avaient signé, en novembre dernier, un accord pour la livraison de 2 milliards de m3 de gaz algérien par an à travers ce gazoduc, a encore rappelé la source. Cet accord permettra «de renforcer les liens entre Sonatrach et Enel, l’un de ses principaux clients de gaz naturel», souligne le communiqué. Le second accord a été signé entre Sonatrach et une de ses propres filiales pour la «commercialisation directe» de 2 milliards de m3 de gaz naturel sur le marché italien. Ce contrat, souligne l’entreprise, «s’inscrit dans le cadre de la stratégie de pénétration de l’aval gazier international, déjà mise en œuvre au Royaume Uni à travers la filiale Sonatrach Gas Marketing». L’Italie est le principal marché d’exportation de gaz naturel de Sonatrach avec un volume de plus de 27 milliards de m3 par an. Cet approvisionnement sera renforcé, à partir de 2008, par la livraison de 6,5 milliards de m3 de quantités additionnelles à travers l’exécution de ces deux accords mais aussi grâce à des contrats déjà signés avec les compagnies Edison, Mogest, Begas et World Energy dans le cadre de la première phase de l’extension de la capacité du gazoduc algéro-italien Transtunisian pipeline company. De cette façon l’Italie, à travers l’Enel, aura réussi à réduire le risque de crises gazières à l’avenir surtout qu’elle a conclu des accords similaires avec des pays producteurs comme l’Egypte. Le gouvernement de Prodi ne souhaite plus rester à la merci de Gazprom surtout que les dirigeants de celle-ci et même le président russe ne cessent de «manifester» une certaine volonté -même niée- de créer un cartel du gaz aussi important que celui du pétrole pour soutenir la politique des prix. Récemment encore et en Allemagne, Poutine a confirmé ce souhait devant les puissants de ce monde. Et sa dernière tournée dans les pays du Golfe vise le même objectif, celui de convaincre tous les pays producteurs, notamment l’Algérie, de souscrire à sa proposition. Côté Union européenne, la «solution algérienne» est bien prise au sérieux dans le cadre du concept global de la «sécurité énergétique» en vogue à Bruxelles.


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