Algérie

Elections partielles à Béjaïa


Le temps des alliances Trente-huit APC sur les 52 élues jeudi dernier dans la wilaya de Béjaïa présentent une distribution qui devra obligatoirement passer par les alliances pour tendre vers une gestion qui ne souffrira pas de blocages. La majorité absolue, selon les résultats dégagés, n?a été réalisée que dans 14 circonscriptions où l?on a notamment jeté son dévolu sur des listes indépendantes (8 communes) tandis que le FFS a les coudées franches dans les 6 autres. L?Assemblée populaire de wilaya, dont la majorité absolue est dévolue au parti de Hocine Aït Ahmed depuis 1997, n?échappe pas également au phénomène. Outre les délibérations à venir, l?élection du président pose pour une fois problème puisque, avec seulement 18 sièges gagnés, le FFS devra désormais composer avec notamment le groupe RCD (10 représentants) ou le FLN (7 sièges) pour garder le fauteuil de président. L?APC du chef-lieu de wilaya, où la liste FLN a pu décrocher une majorité relative de 5 sièges sur l?ensemble des 23 composant l?assemblée, illustre bien l?acuité de la question. Selon des indiscrétions, au demeurant confirmées par les v?ux des représentants du RCD hier lors d?une conférence de presse, l?on s?achemine vers une alliance entre les quatre élus du parti de Saïd Sadi et les quatre autres que le FFS a pu placer. Les indépendants, partis à la compétition avec trois listes différentes, ne peuvent qu?être courtisés, en l?occurrence, puisque ayant réussi, quant à eux, à placer 10 élus, les trois listes confondues. La liste Tafat, conduite par M. Aït Mokhtar, un homme qui ne cache pas ses affinités avec le MDC de Saïd Khellil, a réussi à décrocher 3 sièges à l?APC. Le groupe est actuellement associé aux tractations qui, certes, ne concernent pour l?heure que la contestation de la toute relative victoire du FLN. Tractations Les élus d?une autre liste indépendante seraient également disposés à travailler pour « consolider » la tendance démocratique. De quoi menacer la frêle victoire du FLN qui, selon nos sources, peine par ailleurs à contenir une polémique nouvelle en son sein et qui concerne l?élu à introniser président de l?assemblée. Utile de préciser à ce propos que le code communal confère droit à la majorité relative d?élire un président pour l?assemblée, mais la disposition ne garantit pas un rapport de forces s?agissant de l?exercice de gestion. Amizour, Timezrit, Souk El Tenine, Tichy, Ouzellaguen, Beni Maouche, El Kseur... sont d?autres localités où un éventuel rapprochement RCD-FFS pourrait vêtir un sens politique, au-delà du souci de disposer du privilège de décision dans les délibérations techniques localement, dans la mesure où les deux partis ont là aussi l?occasion de donner corps au mot d?ordre de bloquer les appétits des partis du pouvoir dans la région de Kabylie. Les tractations, qui ne sont pas d?ores et déjà entamées, sont en tout cas envisagées et concernent parfois des enjeux plus immédiats. Les élus du RCD et du FFS à Seddouk envisageraient ainsi une action commune pour un retrait de l?assemblée pour protester contre une procédure de décompte qui aurait favorisé la liste FLN. L?alliance éventuelle des deux sigles, confirmé chacun selon des proportions propres, forces influentes dans la région par le dernier scrutin, ne pourra cependant être envisagée que dans les 26 communes qui les ont vu concourir ensemble. Les deux partis n?ont en effet pas eu à s?affronter dans les 26 communes restantes. Il faudra par ailleurs soustraire les six assemblées où le FFS a pu avoir la majorité absolue. Une configuration qui relativise certes la portée de l?alliance miroitée sur le plan de la gestion local, mais qui n?enlèvera rien à sa dimension politique.


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