Algérie

Élections municipales




La déception d?un jeune maire Rencontré dans son bureau, le lendemain des élections locales qui auront désigné une nouvelle équipe municipale, le maire de Mostaganem tentait de mettre de l?ordre dans son bureau. Cette visite, il ne l?attendait plus. Pourtant, c?est de bonne grâce qu?il dira à la fois sa fierté d?avoir remplacé au pied levé son prédécesseur et sa grosse déception de ne pas avoir été autorisé à se représenter. Il en veut à son parti et à ses responsables qui ne lui auront laissé aucune chance, en ignorant tout simplement sa candidature. Son bilan, il le défend avec énergie. En bon fonctionnaire du trésor, il soulignera la santé financière dans laquelle il dira avoir laissé la mairie. Rappelant qu?à son arrivée, le budget était déficitaire, Halim Tifour se plait à dire sa fierté de laisser des finances assainies. Cette embellie financière qui aura fait défaut à Asri Ouedenni et à Abdelkader Boudechacha, ses deux prédécesseurs entre 2002 et 2004, il l?explique tout simplement par l?énorme travail qui aura été fait pour le recouvrement des recettes. L?échec de son parti qui vient de perdre une dizaine de maries au niveau de la wilaya, il le contourne en soutenant que malgré ce revers, le FLN demeure la première force politique du pays. Questionné sur le choix fait par d?autres P/APC qui n?auront pas hésité, face au refus du FLN de prendre en considération leur candidatures, à rejoindre d?autres formations politiques ? ce qui dans la plupart des cas leur permettra de gagner quelques précieux sièges, démontrant ainsi leur capacités à mobiliser un électorat fidèle-, le désormais ex-maire de Mostaganem ne regrette pas sa fidélité au FLN et à sa direction. Il ajoutera, afin de mieux asseoir son argumentaire, que sa carrière, en raison de son âge relativement jeune par rapport à la moyenne, est davantage devant lui. Concernant ses réalisations, il n?hésitera pas à reconnaître qui si les débuts furent laborieux, son équipe aura tout de même engagé certaines réalisations que la population peut légitimement lui reconnaître. Pour exemple, il parlera du revêtement des rues, du plan de circulation qui serait fin prêt et dont la réalisation devra débuter dès 2008. Il devisera également sur le dédoublement de la voie Akid Lotfi, de l?aménagement du vieux quartier de Raisinville, du réseau d?AEP pour Aïzeb et Amarna, deux douars perdus sur le flanc nord de Djebel Ed-Diss, qui sont rattachés administrativement à la commune de Mostaganem et qui lui fournissaient la grande majorité des éboueurs. Partagé entre l?amertume de ne pas avoir été retenu dans la liste à l?APC et la satisfaction d?avoir mis en chantier quelques réalisations qui profiteront surtout à ses successeurs, l?ex-maire ne parvient pas à cacher sa grande déception. Pourtant, il n?omettra pas de souligner, comme pour se convaincre, qu?en trois ans de service, il aura énormément appris.
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