Algérie

ELECTIONS EN BELGIQUE Percée des indépendantistes flamands et bonne tenue des Belgo-Algériens


ELECTIONS EN BELGIQUE                                    Percée des indépendantistes flamands et bonne tenue des Belgo-Algériens
De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari
Faouzia Hariche est le porte-étendard des élus belges d'origine algérienne. Elue haut la main, avec beaucoup de voix de préférence, elle est donc confortée dans la municipalité de Bruxelles 1000, la plus importante de la capitale.
Numéro 2 sur la liste, Faouzia Hariche est, de fait, bourgmestre (équivalent de maire de France) adjoint de la ville. Pour autant, d'autres Algériens et surtout Algériennes ont tenu bon lors de ces municipales. Sur les listes socialistes, deux, dont Kherbache, ont des chances sérieuses d'être bien élues alors que Cherifi Ghezala, candidate active PS, a fait les frais de la défaite de la liste, alors qu'elle-même a effectué du bon boulot. Jette, la commune où elle était candidate, est tombée dans l'escarcelle de la liste du sortant, M. Doyen, chrétien humaniste. Mokhtaria Ben Nounia, MR, Mouvement réformateur, a beaucoup travaillé, mais la tâche de sa liste était ardue : battre le sortant, socialiste, aurait été un exploit, il n'a pas eu lieu. Qu'à cela ne tienne, d'autres échéances arriveront et qui sait, peut-être. Les Algériens candidats à ces communales de Belgique n'étaient pas très nombreux (à peu près une quinzaine) sur une population estimée à vingt mille. Le rapport est donc déséquilibré entre les Belgo-Algériens du Royaume et le nombre de candidats, il l'est davantage par rapport aux élus. L'absence d'associations représentatives des Algériens de Belgique, la solidarité au quotidien entre nos compatriotes qui reste encore à travailler, les divisions entre Algériens que la triste décennie noire des années 90 a accentuées, l'inexistence, enfin, du réflexe communautaire algérien dans les suffrages belges, tous ces éléments imbriqués font que la représentation algérienne dans l'institution belge reste relativement modérée. Alors même que l'immigration algérienne, ici, est l'une des plus anciennes, ancrée, intégrée, besogneuse. D'où le grand mérite de celles et ceux qui ont défié les difficultés et les entraves pour se présenter. Sur un plan général, il y a lieu de relever la victoire éclatante des indépendantistes de la NVA au nord du pays en Flandre. Le sud du Royaume (Wallonie francophone) reste dominé par le parti socialiste. Bruxelles, enjeu institutionnel majeur, a vu les socialistes se maintenir mais la capitale belgo-européenne enregistre une percée des fédéralistes francophones d'Olivier Maingain et une bonne tenue des Verts qui, pour l'occasion, auront à diriger, pour la première fois de leur histoire, une commune à Bruxelles. La percée indépendantiste flamande relance, c'est évident, la grosse polémique sur l'avenir du pays. Le leader de la NVA, rusé et cynique, n'a pas manqué, à partir d'Anvers, bastion néerlandophone, poumon économique de la Belgique et citadelle du nationalisme flamand, d'appeler à détricoter le pays en invitant les francophones à préparer, avec lui, le confédéralisme. L'autre manière de dire non au roi et non au fédéralisme
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