Algérie - Revue de Presse

élection présidentielle en palestine




Barghouthi, le candidat indépendant Il se présente à la présidentielle. Non, il renonce au profit de Mahmoud Abbas, président de l?olp et candidat unique du mouvement Fatah. Finalement s?il décide, depuis sa prison, en Israël, de participer à cette bataille électorale, comme postulant au poste de président de l?Autorité palestinienne. Au risque de provoquer une grande cassure au sein du mouvement Fatah, dont il est le secretaire général en Cisjordanie, Marouane El Barghouti, âgé de 45 ans, arrêté en 2003, et condamné en juin dernier à 5 réclusions à vie, s?est présenté officiellement comme candidat indépendant, à l?élection présidentielle palestinienne du 9 janvier prochain. Il a chargé mercredi, sa femme, Fadoua, avocate, d?annoncer officiellement sa candidature et de déposer son dossier de candidature auprès de la commission électorale centrale, à Ramallah. « Mon mari m?a dit : « J?ai décidé de me lancer dans l?élection et je sais que je n?échouerai pas. » Elle a précisé qu?il se présentait en candidat « indépendant » après être parvenu à la conclusion qu?il avait eu tort de renoncer à le faire la semaine dernière. El Barghouthi avait annoncé dans un discours, lu en son nom vendredi, qu?il ne briguait pas la présidence de l?Autorité et appelé, au nom de l?unité du Fatah, à voter pour le candidat du mouvement, le chef de l?Organisation de libération de la Palestine (OLP), Mahmoud Abbas. Cette décision surprise de celui que la rue palestinienne considère comme l?un des chefs les plus importants de cette Intifadha, a entraîné un veritable tollé au niveau du Fatah. Le Comité central du mouvement, réuni à Ghaza, a condamné cette volte-face. « Nous considérons cette position de la part de Marouane étonnante et condamnable, et elle n?est pas conforme aux traditions du Fatah », a déclaré Tayeb Abdelrahim, membre du Comité central du mouvement et secrétaire général de la présidence palestinienne. Dans le même esprit, deux importantes cellules des Brigades des martyrs d?Al Aqsa, un groupe armé lié au Fatah, ont proclamé leur opposition à la candidature de Marouane El Barghouthi. « Nous appuyons la décision du Comité central (du Fatah) de désigner Mahmoud Abbas comme candidat et sommes contre une candidature de Marouane El Barghouthi, car elle divisera le mouvement », a déclaré Alaâ Sanakreh, chef des Brigades d?Al Aqsa dans le camp de réfugiés de Balata, à Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie. Par cette décision surprise, dont les échos ont été defavorables, même parmi ses partisans, Marouane a en fait porté un sérieux coup à la très belle image que les Palestiniens de tous bords avaient de lui. Mahmoud Abbas, se montre, quant à lui, serein et nullement affecté par cette candidature. Le mouvement Fatah ne montre pas pour le moment de signes de dissension. Il soutient en masse son candidat. Agé de 69 ans, Mahmoud Abbas, un des chefs historiques du Fatah, qui a joué un grand rôle dans la négociation et la conclusion des Accords d?Oslo entre l?olp et Israël, reste incontestablement le favori de ces élections que le Hamas et le Djihad islamique ont décidé de boycotter. « Le Hamas annonce qu?il boycotte l?élection de la présidence de l?Autorité palestinienne » et « appelle ses cadres, ses membres et ses partisans à boycotter l?élection », a déclaré l?un des principaux responsables du mouvement, Ismaïl Haniyé, à Ghaza. Il a notamment souligné que son mouvement souhaitait la tenue d?« élections générales : présidentielle, législatives et municipales » et non d?un scrutin uniquement présidentiel. Le Hamas avait déjà boycotté les premières élections générales en 1996. « Le Hamas est un mouvement palestinien qui a ses propres opinions et la décision de boycotter ou de participer à l?élection le regarde. Nous respectons les opinions de toute organisation et de tout individu palestinien », a déclaré M. Abbas, en réaction à l?appel du Hamas. Des responsables de ce mouvement ont annoncé jeudi à l?issue d?un entretien avec Mahmoud Abbas que le Hamas était prêt à discuter d?une trêve des actions armées contre Israël pour faciliter la tenue des élections du 9 janvier. « Si les Israéliens mettent un terme à leur agression contre le peuple palestinien, je pense que, par le biais de négociations, nous allons examiner cette question (d?une trêve) et au bout du compte parvenir à un accord final », a déclaré le docteur Mahmoud El Zahar.





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