Algérie - Revue de Presse

El-Milia Les auteurs du meurtre de la gare devant la justice



L'affaire du meurtre de la gare qui a ébranlé la ville d'El-Milia, au mois de novembre 2006, et dans laquelle sont impliqués 2 frères et leur père, ainsi que 3 autres accusés, a été jugée par le tribunal de la cour de Jijel, samedi dernier. Une peine de 20 ans de réclusion criminelle a été prononcée à l'encontre du principal accusé, H.A, qui a écopé de cette peine pour meurtre et port, sans autorisation, d'arme à feu et de munitions. Le père du meurtrier, en l'occurrence H.C, a, quant à lui, écopé de 3 ans de prison ferme assortie d'une amende de 20.000 DA pour le délit de création d'un local de vente de boissons alcoolisées sans autorisation, création d'un lieu de débauche et entrave à l'enquête pour avoir été reconnu coupable d'avoir effacé les traces du crime. Jugés coupables de non-dénonciation de crime et d'effacement des traces de crime, H.M et N.A ont été punis d'un an de prison ferme assortie de la même amende de 20.000 DA. La même peine a été prononcée à l'encontre des derniers accusés, en l'occurrence B.A et A.D qui ont été poursuivis dans cette affaire pour le délit de non-dénonciation de crime. L'arrêt de renvoi de la chambre d'accusation de la cour de Jijel qui a statué sur cette affaire le 10 juin 2007, remonte les faits de ce meurtre au 12 novembre 2006 lorsque les services de la sûreté de daïra d'El-Milia ont reçu un appel téléphonique du centre de police de l'hôpital Bachir Mentouri les informant que H.C et son fils H.M ont évacué à l'hôpital, le corps sans vie du défunt B. Khoudir, dans une voiture de marque Fiat. Sur les lieux du crime, sis à la cité de la gare, où ils se sont déplacés pour cerner la maison de H.C, les éléments de la police ont trouvé les portes de cette dernière fermées, tout en voyant des traces de sang à l'entrée du bar et une personne qui lavait le sol avait refusé d'ouvrir la porte. Quant à la victime, il s'est avérée qu'elle a été atteinte par des coups de feu à la partie gauche de la tête où logeait encore une balle. Tous les accusés, hormis le père du meurtrier qui n'a pas été auditionné pour avoir fui, ont nié les faits qui leur ont été reprochés, devant le juge d'instruction se tenant à leur déclaration préliminaire devant la police judiciaire. Le jour de l'audience et après la lecture de l'arrêt de renvoi et l'audition de toutes les parties impliquées dans cette affaire et la plaidoirie de maître Huimeur Noureddine, avocat de la partie civile, le représentant du ministère public a requit la peine capitale pour l'auteur du crime et 4 ans de prison ferme et 10.000 DA d'amende pour le reste des accusés avec confiscation des objets saisis. Dans leurs plaidoiries, les avocats de la défense ont insisté sur l'acte involontaire du principal accusé, demandant les circonstances atténuantes pour ce dernier et l'acquittement des autres mis en cause. Après délibération, le jury a condamné à 20 ans de réclusion criminelle l'auteur du crime et à 3 ans de prison ferme assortie d'une amende de 20.000 DA, le père de ce dernier. Le reste des accusés ont écopé chacun d'un an de prison ferme et d'une amende de 20.000 DA, le jury a également prononcé la confiscation des objets saisis.


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