EL'KALA Un petit coin de paradis

Photos : Mehdi I. El Kala, mi-juillet. La mer bruit sous un soleil de plomb et semble danser sur un air mélancolique. Un sardinier tangue au gré du vent, et la ville, placide, contemple l'embrun des vagues écumeuses qui mouillent la grève. A l'aube, le centre-ville s'éveille à peine de sa torpeur. Les rues sont désertes, à l'exception de deux vendeurs de sardines qui s'échinent à pousser leurs chariots chargés de poissons. La journée s'annonce chaude. El Kala s’est sensiblement métamorphosée ces dernières années. La construction de somptueuses villas dénote le développement de la ville. Le charme de cette localité balnéaire reste immuable nonobstant les changements qu’a connus la région. Unanimes, les habitants qui s’y sont établis depuis fort longtemps affirment qu’un ensemble de facteurs est à l’origine de l’épanouissement de leur ville, dont le tourisme qui reste incontestablement l’atout majeur qui contribue considérablement au développement local.Nationaux ou étrangers, en effet, des milliers de touristes passent leurs vacances céans en été, parce qu’encouragés par l’hospitalité légendaire des riverains, mais surtout épris des sites touristiques dont regorge cette partie du pays. C’est naturellement qu’en quête de bien-être se côtoient ici Algériens et touristes étrangers dans une parfaite symbiose. Rencontré près de l’église de la ville, un touriste français affirme visiter El Kala chaque fois que l’occasion lui est offerte. C’est avec plaisir qu’il revoit tous les coins et les recoins de la ville. Ce Français de souche tient beaucoup à son appareil photos à l’aide duquel il immortalise lieux et visages rencontrés au gré de ses pérégrinations. Tout le monde attend l’été avec l’impatience d’un cheval qui piaffe  puisque c’est la saison durant laquelle le tourisme constitue une importante source financière pour beaucoup de gens. Cela leur permet d’améliorer leur situation sociale. Une activité lucrative a vu le jour, à savoir la location de maisons. Durant toute la saison estivale, certaines familles louent leurs villas aux touristes à raison de cinquante mille dinars le mois. Cette activité engendre une manne financière supplémentaire pour les ménages à petits revenus. Les commerçants trouvent leur compte en été d’autant que l’affluence des estivants fait grimper sensiblement les ventes et, par ricochet, les revenus. «J’empoche durant la saison estivale plus que je gagne durant le restant de l’année. Contrairement à l’été, le commerce en hiver n’est pas vraiment une activité rentable. Mais on travaille quand même, surtout qu’on a l’intime conviction que ce qu’on perd durant la saison hivernale, on le récupère en été», témoigne un restaurateur.