El Irchad oua el Islah s'inspire du modèle libanais

L'Etat a une poloitique pour prendre en charge tous les démunis et autres orphelins. Néanmoins, le mouvement associatif et la société civile jouent, comme partenaires des pouvoirs publics, un grand rôle dans l'allègement de la souffrance de cette catégorie de la société. Quand il s'agit de particuliers, c'est souvent sous le couvert de l'anonymat qu'ils accomplissent cette mission. La conjugaison des efforts est le moyen efficace pour apporter aide et assistance aux orphelins, surtout quand ils sont en bas âge. Est considéré orphelin, par l'association El Irchad Oua el Islah, tout enfant ayant perdu son père ou sa mère ou les deux à la fois. Cette association caritative, qui active depuis 26 ans, s'est organisée, depuis 6 ans, pour assurer contribuer à une vie digne aux enfants orphelins ainsi qu'aux veuves sans ressources. Elle s'est, d'ailleurs, inspirée des expériences de certains pays arabes. « Le Liban, la Palestine, la Jordanie et l'Egypte sont mieux organisés que nous dans la prise en charge sociale. Ils disposent d'un plan stratégique. Au Liban, par exemple, ce sont des associations bien structurées qui disposent d'un organigramme, ont un plan de travail, voire une institution au sens propre du terme. D'ailleurs, nous sommes en contact avec elles pour nous inspirer de leur expérience dans ce domaine. Nous avons un plan qui s'étale sur cinq ans, nous en sommes à la deuxième année et nous allons multiplier nos efforts pour atteindre notre objectif car un travail n'est jamais parfait », explique le chargé de communication de l'association, Mohamed Kadi. La prise en charge des orphelins n'est pas nouvelle au sein de l'association mais c'est la façon qui a changé. Comment ' « Auparavant, l'on se contentait de prendre en charge les orphelins de manière sporadique à l'occasion des fêtes, de la rentrée scolaire... », précise le responsable. Actuellement, l'association assure un salaire mensuel à 10.000 orphelins à l'échelle nationale. Tout a commencé par une expérience pilote à Constantine et Boumerdès qui s'est généralisée, par la suite, à toutes les wilayas. Un compromis a été trouvé entre l'association et des donateurs (des salariés, des commerçants et autres personnes tenant des activités libérales). Ces derniers doivent honorer leurs engagements au moment opportun. Dans le cas contraire, ils doivent avertir l'association à l'avance pour qu'elle puisse prospecter d'autres sources de financement. Le montant mensuel varie d'une famille à l'autre, selon le nombre d'enfants à charge. Il faut compter 3.000 DA par enfant, puisque la somme a été augmentée. En plus de cette mensualité, l'association prend en charge les cas de maladie et les besoins spécifiques des familles. L'avantage qu'offre aussi l'association, c'est la formation professionnelle des mères de famille en les aidant à acquérir les moyens dont elles ont besoin pour ériger un petit atelier de confection ou autre. « La dignité des orphelins est totalement préservée », affirme M. Kadi, puisque c'est l'association qui va à la recherche des orphelins et en assure le suivi par le biais de dossiers sur chaque bénéficiaire.