El-Hamri

Des routes impraticables et des citoyens qui se plaignent La dégradation de la voirie est un problème qui se fait encore plus ressentir durant les temps pluvieux à travers tout Oran, particulièrement dans les quartiers n’ayant pas bénéficié des opérations de réfection des routes. El Hamri, l’illustre quartier d’El-Bahia et connu à l’échelle internationale, pâtit de ce problème «depuis fort longtemps», comme en témoignent ses habitants. En effet, selon ces derniers, «Il existe des rues à El-Hamri n’ayant pas fait l’objet de travaux de réfection depuis l’Indépendance». Mohamed, un habitant de l’avenue de Lamur, celle longeant le cimetière chrétien dira «Il y a des crevasses tout au long de cette avenue et certains tronçons sont même impraticables. Elles sont constituées de fosses et ce serait faux de les appeler nids de poule». D’autres habitants du quartier diront «Toutes les rues à El-Hamri, à l’exemple de la rue Rouaz, la rue de la Sikka, la rue des Puits, celle du capitaine Raho et la place Sahara sont dans un état lamentable». Les riverains ont, par ailleurs, confié qu’au niveau de certaines rues, la chaussée a été dégradée suite à l’installation des tentes. En fait, ce sont des piquets qui ont été enfoncés dans le sol afin de maintenir les tentes. Nos interlocuteurs préciseront qu’une fois les tentes levées, des trous sont laissés béants sur la chaussée. Rappelons que ces tentes avaient été érigées dans ce quartier suite à l’effondrement d’une habitation et la mort des trois femmes qui dormaient tranquillement à l’intérieur. A l’issue de ce drame, tous ceux qui habitaient des «haouch» classés vétustes ou en péril, se sont empressés de bâtir des tentes dans la rue afin d’être relogés au plus vite. Ces familles n’ont pas été relogées et ordre a été donné par le wali pour que les tentes soient évacuées et levées au plus vite. Rappelons qu’en l’espace d’une nuit, des centaines de tentes avaient été érigées et toutes les rues squattées et avaient été, de ce fait, davantage détériorées. Détériorées au point où toutes les rues d’El-Hamri nécessitent à présent une réfection. Interrogé à ce propos, M. Aïtmrare, délégué auprès de la division de la voirie et de la circulation de la commune d’Oran dira «L’inquiétude des citoyens est légitime, et sera prise en charge. Il y a à travers Oran, notamment dans les quartiers populaires, des routes détériorées car n’ayant pas été réfectionnées depuis fort longtemps. Il ne faut pas oublier que la commune d’Oran est constituée de 600 km de voirie et que le coût de remise en état de 01 km de voirie coûte 01 milliard, la commune ne peut donc prendre en charge la réfection de l’ensemble de cette voirie. Toutefois, on optera pour l’ordre de priorité». Notre interlocuteur a expliqué que «les directeurs des secteurs urbains ont été instruits pour cibler les rues à réfectionner et ce, par ordre de priorité. Par la suite, chaque secteur urbain recevra un quota de bitume qu’il devra utiliser pour colmater les nids de poules». M. Aïtmrare a confié «Le vrai démarrage des grands projets de réfection de la voirie et ceux de l’éclairage public seront lancés en 2009". Hafida B.