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El Hachimia (Bouira) : Le complexe thermal bloqué


Le complexe thermal Faraksen, implanté dans la localité de Freksa, relevant de la commune d'El Hachimia, au sud de Bouira, est paralysé depuis vendredi dernier par un mouvement de contestation initié par un groupe de chômeurs de la localité.Réclamant des postes de travail, les manifestants ont carrément cadenassé les portes de la station, a-t-on constaté sur place. En plus de la revendication sociale soulevée par des chômeurs, ces derniers ont exigé le départ pur et simple des deux investisseurs accusés de ne pas «avoir honoré leurs engagements par apport aux postes de travail promis». «Les opérateurs économiques n'ont pas respecté leurs engagements en garantissant des postes de travail aux jeunes de la localité.
Cela fait quinze 15 ans que le projet est entré en exploitation, alors que les attentes de la population en matière d'emploi sont en deçà des espérances», dit avec colère un manifestant. Les protestataires, ayant aussi exigé la résiliation du contrat d'exploitation de la station en question, ont également observé un rassemblement devant le siège de la daïra d'El Hachimia.
Le complexe touristique, avec son important potentiel hydrothermal aux vertus thérapeutiques avérées, réunit de nombreux atouts pouvant relancer l'activité touristique dans cette région déshéritée. Les entraves bureaucratiques de l'administration ont freiné, et surtout retardé, l'achèvement du projet. Localisé en zone forestière éloignée du milieu urbain, le projet en question n'a pas été accompagné et encouragé par les pouvoirs publics.
L'un des porteurs du projet, avec qui nous nous sommes entretenus, a évoqué les blocages de l'administration. «Nous avons réalisé la première unité de ce projet, dont les études ont coûté 17 millions de dinars. Les travaux sur l'unité actuelle ont démarré en 2006, pour être partiellement exploitée en 2008.
Les riverains ont puisé des eaux de la source et ont exploité une vingtaine de bains précaires qui ont généré des maux sociaux sans que les autorités avisées daignent intervenir en mettant fin à cette activité informelle», dénonce-t-il.
Il faut préciser que le village de Freksa s'était vidé de sa population pour cause de terrorisme. Hormis le projet du complexe thermal, qui fait face à des blocages, aucune opportunité d'investissement et de développement n'a été mise en place afin de permettre aux habitants de regagner leurs terres.
Tout le monde avait salué le courage et la volonté des opérateurs qui ont investi leur argent pour l'installation d'un complexe thermal. Les protestataires campent toujours sur leur position en réclamant de confier la gestion de la station aux services de l'APC. «La mise en place de baraques sur instruction du wali sur une partie concédée à ce complexe a donné une image hideuse de la station.
Nous avons dénoncé maintes fois le recours à ces procédés, mais aucune solution n'a été envisagée», accuse encore notre source, en rappelant un fait illustrant la complicité de certains responsables qui ont donné leur accord pour la création d'une deuxième station thermale sur le même site. «Nous avons une charge salariale qui avoisine les 10 millions de dinars par année.
Une redevance hydraulique de 1,5 million de dinars par an. Les charges fiscales avoisinent les 4 millions par an»,
a-t-il indiqué, ajoutant qu'en 2018, la station a enregistré 180 000 visiteurs, sans comptabiliser les prestations gratuites offertes aux associations.
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