Résumé : Krimo ne supportait plus la solitude qu'elle avait laissée, en sortant de sa vie. Il ne comprenait pas pourquoi elle l'avait 'sacrifié' et pourquoi il ne pouvait pas devenir l'ami de ses amis. Un jour, il décide de la suivre. Elle se rendit à Dellys. Dès qu'elle arriva devant l'entrée d'une villa, elle fut accueillie par un cri de joie.
-Maman ! Maman !
Ferroudja étreignit contre elle un garçon dont il ne voyait pas le visage, un garçon en survêtement bleu. Les deux têtes étaient rapprochées, les boucles blondes du garçon se mêlaient aux cheveux noirs de sa mère.
Ses deux bras s'étaient noués autour de la jeune femme.
- Je suis si content, dit le garçon. Je croyais que tu ne viendrais pas !
- Je tiendrais toujours mes promesses mon enfant, lui rappela-t-elle, qu'est-ce qui t'a fait croire que je ne la tiendrais pas cette fois '
- Tu es triste.
Krimo s'était approché assez près pour entendre la voix tendre. Il ne savait plus si s'était la douleur ou le soulagement qui lui étreignait ainsi le c'ur. Il avait tout imaginé et tout envisagé. Sauf cela'
Ferroudja avait un garçon ! Son amour, cet amour qu'elle ne voulait pas lui sacrifier, c'était ce garçon. Elle le lui avait caché ! Comment avait elle pu se taire ainsi ' Pourquoi ' Il en était bouleversé. Il savait qu'elle avait eu une fille à son premier mariage et qu'elle n'avait jamais cherché à la revoir quand la justice choisit le père pour la garde. Comme elle ne les avait jamais aimés, elle avait décidé de fermer cette porte sur une partie de sa vie et de ne plus jamais la rouvrir tant qu'elle serait chez son père. Elle reprendra contact avec sa fille, plus tard. Mais pourquoi le lui a-t-elle caché '
- Ferroudja, soupira-t-il avec douceur. C'est cela ton secret !
La jeune femme se tourna d'un coup et ses yeux s'écarquillèrent de surprise mais elle lui fit face gardant le garçon dans ses bras. Elle avait le teint livide. Il la trouva plus belle que jamais.
- C'est donc ton secret ' répéta Krimo.
Ferroudja inclina la tête et ferma les yeux. Elle tremblait tellement qu'il crut qu'elle allait tomber. Il s'élança et la prit dans ses bras pour la soutenir, il sentit en plus du corps aimé de Ferroudja, celui du garçon qui voulait se dégager.
Ferroudja pleurait. Et lui aussi se sentait faible à pleurer. Comme le perron était tout près, il les guida jusque-là et ils s'assirent.
-Pourquoi ne m'avoir pas fait confiance, Ferroudja ' Pourquoi ne m'as-tu rien dit ' Tu ne peux pas savoir mais j'ai imaginé des tas de choses ! J'aurais compris si tu m'avais dit.
- Cela aurait changé tes sentiments, murmura la jeune femme. Qui voudrait l'enfant d'un autre ' Même si tu m'aimais.
Krimo n'eut pas le temps de répondre. La porte s'ouvrit et Rabah en sortit. Il fut surpris de le trouver là.
- Qu'est ce qui vous amène ' Pour qui vous vous prenez-vous pour la suivre jusqu'ici ' Levez-vous et partez d'ici ! Tout de suite !
- Laisse-le, murmura Ferroudja quand Rabah poussa Krimo, le contraignant à se lever s'il ne voulait pas rouler par terre.
- C'est toi qui lui as demandé de venir ici 'l'interrogea Rabah.
- Non'
- Le salaud !
Rabah qui se sentait touché dans son honneur n'y alla pas en douceur. Les coups de poing et de pied tombèrent sur Krimo qui ne s'était pas remis de sa surprise pour se défendre. Il n'avait eu le réflexe que de lever les bras pour se protéger le visage.
Rabah le traîna ensuite jusqu'à la ruelle, lui donnant un dernier coup dans le dos.
- Si je te trouve dans les alentours, tu pourras dire adieu à la vie ! Je préviendrais la gendarmerie ! Suivre une femme jusque chez elle ! Comme si c'était une p'
Krimo s'était relevé. Il dut s'avouer qu'il était bel et bien sans force, ce, depuis qu'il avait vu Ferroudja et son fils. Malgré tout, il lui cria :
-Ferroudja est à moi !
(À suivre)
A. K.
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Posté Le : 31/10/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Adila KATIA
Source : www.liberte-algerie.com