EL-BAYADH

Ne savant plus à quel saint se vouer, ni ou donner de la tête, plus d'une centaine de propriétaires de lots de terrain acquis au prix fort auprès d'un promoteur immobilier privé s'arrachent les cheveux et ne cessent d'implorer le Seigneur pour que le calvaire qu'ils endurent depuis plus de sept longs mois prenne fin. Le propriétaire immobilier, après leur avoir promis monts et merveilles, signifiant à ses infortunés clients, qui ont dû déchanter aussitôt et après, encaissement de l'intégralité de ses dus auprès de ses infortunés et une fois l'accomplissement des procédures légales de vente mené à terme auprès du notaire, qu'il prendrait seul et à sa charge exclusive les travaux de viabilisation, des réseaux AEP, d'électrification et d'assainissement de ce lotissement.Un nouveau quartier résidentiel a émergé à un jet de pierre de la cité «Sinistrés». Des clients qui ont dû suer eau et sang pour entamer la construction de leurs habitations et une fois les travaux achevés ils se sont installés dans leurs nouvelles résidences, caressant le rêve de voir ce promoteur tenir ses promesses car, nous confient-ils, il détient à ce jour entre ses mains le cahier des charges dans lequel sont consignés ses engagements en matière de viabilisation et autres ouvrages liés à l'assainissement et à la voirie. Ces derniers se considèrent comme leurrés et piégés car le promoteur en question s'est volatilisé et n'a plus donné signe de vie depuis le début de cette année en cours, les laissant au milieu du gué se débattre tous seuls et sans armes et bagages avec les entreprises publiques locales de l'ADE, de la DDE /Ouest (ex-Sonelgaz) qui refusent d'entamer les travaux de raccordement des réseaux eu égard aux conditions de respect du fameux cahier des charges dont ils ignorent même l'existence et enfin avec la Direction de l'urbanisme pour d'éventuels travaux de vitalisation et de mise à niveau du quartier. Même le service communal chargé de la collecte des ordures ménagères leur fait faux bond et seuls des marchands d'eau douce sans scrupules les tiennent sous leur coupe leur faisant payer sans état d'âme aucun le litre d'eau douce à un prix hors du commun.C'est, selon Rachid, un enseignant et nouveau locataire de ce quartier, le pot de terre contre le pot de fer et d'interpeller et d'implorer en premier lieu le premier responsable de la wilaya afin qu'il puisse intervenir énergiquement auprès de qui de droit afin d'intégrer le nouveau quartier dans le cadre d'un futur programme de viabilisation urbaine, et enfin les services concernés compétents en la matière, sur le bien-fondé de cette transaction immobilière qui présente, selon l'ensemble des habitants qui nous ont contacté, bien des irrégularités dans le respect du code des transactions immobilières. Des habitants qui ont dû passer les six derniers mois de cette année sans eau ni électricité, sous une température caniculaire en été, ni gaz de ville à moins de 05 degrés Celsius en hiver, achetant quotidiennement chacun pour les besoins domestiques une citerne d'eau douce de 500 litres à plus de 800 DA l'unité.Le cri de détresse de ces centaines d'habitants ayant atteint un niveau stratosphérique peine à se faire entendre à tous les niveaux. Leur attente ne leur permet nullement d'entrevoir, pour le moment, une quelconque lueur ou un signe d'espoir, puisque selon les aveux de certains d'entre eux ils ont été leurrés et piégés sans aucune autre forme de procès. Des espoirs et des attentes légitimes qui se sont fondus comme neige au soleil avec en prime des promesses faites du bout des lèvres et qui se sont avérées incertaines car le promoteur immobilier s'est volatilisé. Ce nouveau quartier d'habitation plonge dans le noir dès le coucher du soleil, en se vidant de ses habitants qui cèdent la place aux meutes de chiens errants.