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El Bahia signe la fin du diktat


El Bahia signe la fin du diktat
Une vu d'OranPendant plus de 10 années, des milliers d'estivants et visiteurs d'Oran ont été frappés de privation et d'interdiction.Les services locaux en charge de la promotion et du développement touristique dans la deuxième capitale du pays sortent enfin de leur longue léthargie en réprimant fortement les foyers résistant à la mesure décidée et entérinée par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Ladite mesure, qui met fin à la paupérisation du rivage, porte essentiellement sur l'accès gratuit aux plages à partir de cette année.Appuyés par les forces de sécurité, les services de la direction du tourisme de la wilaya d'Oran ont, au cours de cette semaine, réussi à saisir pas moins de 200 solariums, plusieurs dizaines de chaises et tentes, destinés à la location aux estivants. «Ces solariums appartiennent à des pseudos concessionnaires, croyant toujours à l'impunité, qui n'ont trouvé rien de mieux à faire que de s'opposer aux mesures hautement avalisées et aussitôt mises en application», a-t-on indiqué, ajoutant que «les saisies ont été opérées sur les sables de plusieurs plages qui ont été simplement et purement squattées par les habitués du gain facile, en somnolant à longueur d'année pour se réveiller la veille du lancement de la saison estivale».«Fini le diktat imposé par des charognards imposant leurs lois en privatisant les plages d'Oran», se félicite un estivant, tout en saluant la mesure du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales restituant les plages à qui de droit, le grand public. Lui emboîtant le pas, un autre estivant dira que «les APC sont appelées à jouer pleinement leur rôle en lançant la chasse contre ces petits groupes qui se sont éternisés dans la gestion illégale des parkings en sommant les automobilistes en quête de stationnement de verser des sommes allant entre 150 et 300 DA».Hormis la violence et les chamaillades quotidiennes qu'elles ont engendrées depuis leur mise en place, la concession des plages et celle des espaces de stationnement n'ont rien apporté de bien, encore moins aux APC propriétaires des sables. Chaque année, les concessionnaires se sucraient à plusieurs millions de dinars aux dépens des APC ne bénéficiant d'aucun sou. Le choix de l'exploitant devrait répondre à plusieurs critères contenus dans le cahier des charges régissant la mise en concession d'une petite portion des plages.Ces concessionnaires ont, dans leur logique prédatrice, dépassé tous les seuils de l'entendement en squattant des plages entières qu'ils ont baptisé du nom de «plages privées». Pendant plus de dix années, des milliers d'estivants et visiteurs d'Oran ont été frappés de privation et d'interdiction quant à se rendre dans leurs plages préférées comme la somptueuse Andalouses.La liste des fléaux ternissant l'image de chaque saison estivale est longue dont entre autres la prolifération ahurissante dans la mer des jet-skis et ces petites babioles quadrimoteurs, appelées les quads, semant la terreur sur le sable. La présence de ces joujoux est de visu perceptible aussi bien dans l'eau que sur le sable. Leur présence n'est pas un simple fait du hasard tant qu'ils sont rentables.Proposés à la location aux tarifs allant de 1000 à 3000 DA/l'heure, ces jet-skis et quads ne sont pas sans risques souvent inévitablement dramatiques.Tout récemment, un jet-ski a mortellement fauché un jeune, dans le lieudit La Bretonne, plage située à mi-chemin du village de cap Falcon affiliée à la commune d'Aïn El Turck. Les conclusions de l'enquête font état d'une collision entre deux jet-ski.La victime est tombée du jet-ski qu'elle conduisait avant d'être percutée de plein fouet par un autre appareil le poursuivant. La victime, âgée de 21 ans, a fait une chute libre avant de perdre l'équilibre. Sur le point de sombrer dans l'eau, elle a été percutée par le deuxième jet-ski, le pourchassant en vive allure. La mort du jeune homme s'ensuivit sur le coup.Trois ans auparavant, une fillette âgée d'à peine 11 ans, avait été heurtée par un jet-ski, à quelques mètres du rivage de la baie de la Petite Plage, rattachée à Aïn El Turck.Ces accidents, survenus à quelques mètres du rivage, relancent une fois de plus le débat sur les règles élémentaires à tenir lors de la présence envahissante des jet-skis et autres embarcations de plaisance. Nombreux sont les estivants qui continuent à revendiquer la mise en place des mesures aussi bien fermes que répressives contre les contrevenants.




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