El Ançor

Contrairement à ce que beaucoup peuvent penser, l'implantation du complexe des Andalouses dans la commune d'El Ançor est loin de faire de cette station balnéaire, riche de son passé historique, une région économiquement prospère.La réalité dans cette commune est tout autre, avec un chômage qui touche près de 90 % de la population, une ZET qui n'existe que sur les cahiers des charges, des terres agricoles transformées en haciendas pour nouveaux riches où l'on se balade en carrosse comme au temps des pachas, et pour couronner le tout, des bidonvilles qui accentuent, chaque jour, l'obsolescence du développement local et la paupérisation de la population. Cette saison estivale va ressembler aux précédentes bien que quelques opérations aient été programmées pour apprêter la station à recevoir les estivants. A part le revêtement de la chaussée et l'éclairage public, rien de notable n'est à signaler en matière d'investissements touristiques aptes à générer des ressources fiscales dont souffre cruellement la commune.M. Touaz Abdellah, le P/APC par intérim, bataille, en vain, dit-il, pour acquérir 6 hectares afin d'installer, dans l'immédiat, un grand manège qui profitera aux estivants et à la commune en terme de retombées fiscales. «Ce sont des dizaines de familles sans ressources financières qui vont pouvoir travailler dans ce manège et se faire un peu d'argent, d'autant plus que le reste de l'année, il n'y a aucune activité économique pour elles».Mais, l'ambition de cette commune ne s'arrête pas là, puisque l'appel à l'investissement est lancé, comme il est lancé aux pouvoirs publics pour dégager des assiettes urbanisables afin d'y monter des projets touristiques, tels des bungalows en préfabriqué, un petit port de plaisance, un centre commercial, entre autres.