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Education thérapeutique et prophylaxie enregistrent des résultats satisfaisants Mises en place depuis deux ans au CHU de Constantine


Education thérapeutique et prophylaxie enregistrent des résultats satisfaisants                                    Mises en place depuis deux ans au CHU de Constantine
De notre correspondant à Constantine
Nasser Hannachi

En 2011, la prise en charge des diverses pathologies en milieu hospitalier, notamment celles chroniques, a donné le tournis aux malades ainsi qu'à leur entourage proche, dont les médecins. La problématique de pénurie de médicaments est la cause de ce chamboulement dans les cures et les diagnostics. Du moins, cette anarchie médicamenteuse aura touché différemment les services. Si les cancéreux continuent de payer les frais du dérèglement, à titre d'exemple, les hémophiles ont pu contourner l'écueil à la faveur d'une thérapie en amont qui a contribué à une prise en charge efficiente. En effet, depuis la mise en place du dispositif de la discipline thérapeutique, il y a prés de deux ans et demi, les hémophiles «saignent de moins en moins». Autrement dit, les hémorragies ont spectaculairement chuté. C'est, a priori, un constat relevé dans le service affecté à cette pathologie au niveau du CHU Benbadis. «Le seul handicap demeure l'exiguïté des lieux puisque l'espace ne permet pas de prendre en charge un nombre considérable de patients quand on sait que l'hôpital est à vocation régionale et un peu plus», a soutenu le professeur Sidi Mansour, chef de service et initiateur du dispositif sus- mentionné. En outre, il s'interroge sur le projet du futur CHU promis par les pouvoirs publics, mais resté sans suite «palpable». Actuellement, 35 familles dont chacune renferme au moins deux malades sont astreintes à l'éducation thérapeutique en se conformant aux 6 séances «obligatoires pour les parents et leurs enfants» arrêtées par le thérapeute et son staff. Une démarche appuyée, selon notre interlocuteur, par l'étroite participation de quelques laboratoires. De surcroît, «les patients nouvellement diagnostiqués sont tenus de suivre la même procédure. Aussi, a-t-on démarré la prophylaxie primaire qui a donné des résultats positifs», a indiqué la même source.En ce qui concerne la prévalence de cette pathologie, prés de 15 nouveaux cas par an sont répertoriés à Constantine et ses environs. Soit un taux en croissance inquiétante, dés lors que les mesures de prévention tardent à se manifester radicalement dans le milieu sujet à ce genre d'affection. «Le nombre des malades ne fait qu'augmenter», déplore le médecin qui met en exergue la nécessité de la mise en place de la biologie moléculaire ainsi que du dépistage anténatal tout en décriant l'absence «de programme de prévention ou de conseil génétique». Sur un autre chapitre, il ajoute : «Il existe des parents qui refusent ce genre de tests quand bien même le risque d'avoir un enfant malade serait avéré. Une attitude pour le moins anormale car la prise en charge des hémophiles, si elle est réussie, n'engendre pas de complications.»Dans un autre chapitre relatif au médicament, les appréhensions planent sur l'année 2012 .Ceci dit, le changement de partenaire «pharmaceutique» comme consigné dans la dernière liste de la tutelle rendue publique divise les spécialistes locaux. Certains se demandent pourquoi le ministère a recouru à un autre fournisseur, surtout en ce qui concerne l'importation du «facteur 8» destiné aux hémophiles alors que le produit fourni antérieurement par une firme pharmaceutique connaît une traçabilité fluide et aucune anomalie n'y a été décelée. En plus, l'argument des prix ne peut être évoqué puisqu'«ils sont presque identiques». Il est peut être trop tôt pour évoquer ce chapitre pharmaceutique «mutant». Néanmoins, des sources médicales alertent sur le sujet : «Il vaut mieux demeurer fidèle au fournisseur habituel que de changer son fusil d'épaule.» Seul le ministère détient les meilleurs enseignements sur l'approvisionnement et ses éventuels dessous.
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