Algérie

Éducation nationale



L?UNPEF maintient sa décision Benbouzid n?a pas le droit de menacer les enseignants comme il aurait été préférable qu?il utilise des moyens plus pédagogiques pour trouver les solutions aux préoccupations des enseignants. La base a décidé d?un débrayage les 15 et 16 janvier prochain. Une décision irrévocable sauf si la tutelle opte pour un dialogue utile et sérieux », a souligné M. Idar, premier responsable de l?Union nationale des personnels de l?éducation et de la formation (UNPEF), qui estime encore que « le temps des menaces, des intimidations et de la matraque est révolu ». Et d?ajouter : « Les enseignants sont déterminés à aller jusqu?au bout. Ils veulent un changement radical. Ils vivent dans des conditions lamentables et trop détériorées. C?est la pure réalité même si elle est triste. » M. Idar est persuadé que l?amélioration des conditions de vie et de travail des éducateurs est dans l?intérêt, en premier lieu, des enfants. Les enseignants sont unanimes pour dire que lorsqu?un éducateur arrive à subvenir sans aucune difficulté à ses besoins, il se consacrera pleinement à son travail. « Les menaces et les sanctions n?ont jamais réglé un quelconque problème. D?ailleurs, la base ne craint pas les représailles. Habituée à ce genre d?intimidations, elle n?a pas d?autre recours pour faire entendre sa voix que celui du débrayage », a soutenu M. Idar. Abordant la question de la réforme, le représentant de l?UNPEF qualifie d?« absurde » le fait de réformer un secteur sans faire participer l?enseignant. « Benbouzid a amendé, l?été dernier, le statut des enseignants en introduisant quatre décrets. Il peut très bien aujourd?hui procéder à d?autres changements », dira encore notre interlocuteur qui s?interroge sur le rôle de la tutelle. « Si notre ministre estime que le statut des enseignants et les augmentations de salaire ne relèvent pas de ses prérogatives, alors que peut-il faire pour l?enseignant ? A ma connaissance, nous sommes des citoyens qui ont des droits et des obligations. Nous sommes des fonctionnaires de l?Etat et nous exigeons du Pouvoir la satisfaction de nos revendications que nous considérons légitimes », soulignera M. Idar. Le représentant du Cnapest abonde dans le même sens tout en mettant l?accent sur la détermination des travailleurs de l?éducation à concrétiser leurs revendications socioprofessionnelles. « Les enseignants veulent travailler dans des conditions décentes. A notre avis, la priorité de cette réforme demeure la prise en considération des conditions de travail des éducateurs. Nous informons le ministre que ce sont les enseignants qui ont choisi d?aller vers une grève, il est donc inutile de leur demander de ne pas adhérer à ce mouvement », a soutenu le chargé de la communication au Cnapest. En somme, la Coordination intersyndicale de l?éducation, qui regroupe les six syndicats du secteur, maintient sa décision d?aller vers un débrayage les 15 et 16 janvier prochain.



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