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Education nationale
Une charte d'éthique à destination des acteurs de l'éducation est à l'étude. Nouria Benghebrit, ministre de l'Education nationale, a ainsi annoncé que son secteur avait engagé une réflexion sur son élaboration. «Il est plus que nécessaire de moraliser la profession d'enseignant pour en faire un modèle.Voilà pourquoi nous avons engagé une réflexion sur l'élaboration d'une charte d'éthique professionnelle», a-t-elle indiqué, citée par l'APS. La ministre répondait, lors d'une séance plénière du Conseil de la nation, à une question sur le recours à la violence par certains enseignants. Et si la ministre reconnaît l'existence d'attitudes «irresponsables», elle estime toutefois qu'elles émanent de certains enseignants «dont le nombre est minime». Les situations de recours à la violence au sein des établissements éducatifs sont des «cas isolés», selon Mme Benghebrit, qui a «salué le sérieux et le professionnalisme dont font preuve la majorité des enseignants».Les textes réglementaires et législatifs appliqués dans le secteur de l'éducation, notamment la loi d'orientation sur l'éducation nationale, interdisent le châtiment corporel et toutes formes de violence ou d'atteinte morale. Les contrevenants à cette loi sont passibles de sanctions administratives, outre la mise en mouvement d'une action judiciaire. D'autant qu'il existe des dispositifs de surveillance mis en place par le ministère pour lutter contre les châtiments corporels, et ce, conformément à la loi.«Le premier dispositif est au sein même de l'établissement, à savoir l'administration qui veille au suivi et à l'application de la législation», précise-t-elle. Et si le recours à la violence est avéré, «les personnes concernées passeront en conseil de discipline, qui décidera de la sanction à infliger en fonction de la faute professionnelle commise. La sanction peut atteindre le licenciement de l'enseignant», a ajouté la ministre. Le deuxième dispositif énuméré par Mme Benghebrit consiste en des visites périodiques de l'instance d'inspection, qui veille au respect de la loi par les enseignants.Parents d'élèves et directeurs «ignorants de la loi»Pour ce qui est du rôle des associations de parents d'élèves dans les établissements éducatifs, la ministre estime qu'«elles ont pour objectif de préserver les intérêts des élèves et de contribuer à la réunion des conditions nécessaires à leur réussite et à leur épanouissement». Surtout qu'il n'existe, en Algérie, qu'un nombre très réduit d'associations agréées de ce type. Pourtant, la première responsable du secteur affirme n'avoir «pas cessé de sensibiliser les parents à la nécessité de créer des associations et de les généraliser à tous les établissements».Et le tort entre les parents et les directeurs semble partagé, juge-t-elle, puisqu'elle affirme avoir constaté l'hésitation de certains parents à créer des associations et le manque d'enthousiasme chez les directeurs des établissements éducatifs vis-à-vis de ces associations. Cette attitude des deux parties s'explique par «leur ignorance de la loi, ce qui implique l'organisation de campagnes de sensibilisation au niveau local, ainsi que l'établissement d'un partenariat efficace entre l'école et les parents d'élèves».


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