Algérie - Revue de Presse

Education La prochaine rentrée, un vrai casse-tête



A l'initiative du ministère de tutelle, un séminaire régional sur la préparation de la rentrée scolaire 2008/2009 se tient depuis hier au lycée des Soeurs Saadane de Constantine réunissant, autour d'un représentant du ministère de l'Education nationale, les directeurs de l'Education de 16 wilayas de l'Est et leurs chefs de service. M. Bourouina Yahia, conseiller du ministre de l'Education nationale, a fait une longue intervention dans laquelle il a expliqué dans les détails la problématique née de la nouvelle organisation pédagogique issue des réformes introduites dans le secteur de l'Education, notamment l'abandon de l'école fondamentale et le retour à l'ancienne formule, au niveau des cycles primaire et moyen, et ses répercussions sur la préparation de la rentrée scolaire 2008/2009. »La problématique centrale, dira M. Bourouina, réside dans la question des transferts qui seront opérés à différents niveaux, entre l'ancien et le nouveau système, mesures qui constituent les points les plus importants de cette nouvelle réforme. Dans ce cadre, le nombre d'élèves attendus en première année de l'enseignement moyen sera de 1.365.000 élèves, c'est-à-dire pratiquement le double du nombre habituel qui est de 660.000. Donc, il y aura une augmentation de plus de 700.000 élèves. Il en résulte que les préparatifs pour faire face à cette nouvelle situation nécessitent la libération d'un nombre considérable de salles de classes. D'autre part, nous allons enregistrer une pléthore d'enseignants issus du cycle fondamental, contrairement au niveau du primaire où nous allons faire face à une pénurie». Et selon Bourouina, la pression durera quatre ans, c'est-à-dire le temps que durera le cycle. Ensuite, à partir de l'année scolaire 2012/2013, cette pression passera au niveau du secondaire avec le passage des élèves du primaire et elle durera trois années à ce niveau. «Donc, nous aurons à supporter cette pression durant sept années pendant lesquelles nous aurons à souffrir de l'insuffisance des structures d'accueil dans le secteur de l'Education au niveau national», souligne-t-on. Parlant du deuxième terme de la problématique constituée par les moyens infrastructurels, le représentant du ministre a estimé que la difficulté réside au niveau des besoins colossaux en structures d'accueil. Aussi, d'après ce responsable, l'anarchie enregistrée aujourd'hui est liée principalement aux très faibles capacités nationales de réalisation de nouvelles infrastructures pédagogiques. En effet, selon M. Bourouina, il existe un nombre très insuffisant d'entrepreneurs nationaux qui possèdent une grande capacité de réalisation. L'autre difficulté provient de la priorité des priorités accordée au programme étatique de réalisation de logements au niveau national lequel programme, et dans la plupart des cas, n'est malheureusement pas accompagné de construction d'infrastructures éducatives à côté des habitations. Ensuite, l'orateur s'est étalé longuement sur tous les aspects de la réforme et, parlant de moyens juridiques, il a révélé que le ministère a élaboré un projet de loi appelé «loi d'orientation de l'Education nationale » selon laquelle l'Education nationale doit constituer la première priorité de l'Etat». En ce qui concerne la généralisation progressive de l'enseignement préparatoire, M. Bourouina dira qu'il faut éviter tout laxisme dans cette opération à laquelle son ministère accorde la plus grande importance et pour laquelle il a élaboré des instruments pédagogiques et techniques, au niveau des services programmation et suivi, pour personnaliser toutes les procédures d'application. En cas de difficultés insurmontables rencontrées sur le terrain, les autorités gouvernementales concernées seront saisies à différents niveaux de la hiérarchie. « Je pourrais même dire, si la nécessité s'impose, qu'un conseil du gouvernement pourrait se tenir pour se saisir des problèmes posés et lever tous les obstacles ». Le représentant du ministre terminera son intervention par un appel à la vigilance en disant : « il faut veiller à ce que tous les programmes utilisés pour les classes préparatoires soient les programmes officiels du ministère de l'Education nationale pour éviter que nos élèves ne soient pris en charge dans le cadre des moules de programmes étrangers à notre culture et à notre idéologie».


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