Education : 84.000 inscrits pour le bénéfice des 2.000 dinars

Malgré un nombre impressionnant de parents d'élèves inscrits cette année sur la liste des bénéficiaires de la prime des 2.000 dinars, soit 84.000 nécessiteux à travers la wilaya de Constantine, la distribution de cette aide étatique, effective depuis hier, est opérée dans des conditions pas «trop tapageuses», comme ce fut le cas aux premières années de sa mise en application.

Les rouages bien huilés de cette action de solidarité ne laissent plus trace de cris, ni de chuchotements, à propos de dépassements et autres dénonciations d'indus bénéficiaires. «Les listes des parents concernés par cette prime sont presque préconçues, car elles ne seraient que réactualisées, subissant de légers changements par rapport à l'année dernière, sinon aucune modification du tout», nous déclare un chef d'établissement moyen.

Pas de protesta, donc, accompagnant cet autre processus de solidarité déployé par les pouvoirs publics et mis en application à la veille du double événement Ramadhan - rentrée scolaire.

 Est-ce à dire que le temps des indus bénéficiaires est révolu ? Bien sûr que non. Il est notoire que le fait que des parents d'élèves, dont la situation sociale est assez aisée, s'inscrivent parmi les premiers prétendants à la prime de 2.000 dinars.

On a vu sur les listes des bénéficiaires des commerçants qui tiennent des épiceries et d'autres encore en activité, gagnant beaucoup d'argent, se mêlant dans la foule des véritables nécessiteux, sans se faire aucun souci de moralité. Eux, ce sont des commerçants en exercice dans le noir, sans registre de commerce, et qui peuvent ainsi obtenir un certificat de chômage dûment légalisé.

L'essentiel pour ces faux nécessiteux, c'est d'empocher une somme allant jusqu'à 10.000 dinars.

Mais pourquoi plus personne ne dénonce ces faux nécessiteux ? «La somme consacrée à ce chapitre, près de 17 milliards de centimes pour la wilaya de Constantine, couvrant largement et les vrais et les faux nécessiteux, n'a fait que des heureux», estimera un père. Tout le monde est satisfait... Sauf le Trésor public.