Education

«L'offre d'enseignement préscolaire est largement en deçà de la demande exprimée», se plaint le président d'une association de parents d'élèves.Quelque 20 6276 élèves, tous paliers confondus, rejoindront les bancs des écoles, ce matin. Les élèves seront répartis sur 663 établissements: 54 lysées, 130 CEM et 479 écoles primaires. Trois nouveaux lycées, 3 CEM et 7 groupements scolaires ouvriront leurs portes à l'occasion de cette rentrée scolaire. D'autres infrastructures viendront renforcer le secteur, il s'agit de 6 cantines et 7 salles de sport. Pour ce qui est de l'action sociale, la wilaya de Tlemcen a consacré, pour cette année scolaire, un budget de plus de 22 milliards de centimes au titre de la prime scolaire destinée normalement aux élèves démunis.Ainsi, 71 400 élèves nécessiteux bénéficieront de cette allocation de rentrée scolaire qui permet d'aider les familles aux revenus modestes à faire face aux dépenses engendrées par la rentrée scolaire. Par ailleurs, dans le cadre du programme de solidarité supervisé par la direction des Affaires sociales, un total de 29 000 élèves démunis, dont 850 handicapés scolarisés en milieu ordinaire ou spécialisé, bénéficieront de trousseaux scolaires : cartables et fournitures scolaires.En revanche, selon les associations des parents d'élèves, l'enseignement préscolaire accuse encore un énorme déficit. «L'offre d'enseignement préscolaire est largement en deçà de la demande exprimée», a confirmé le président d'une association de parents d'élèves. «Aujourd'hui, pour les parents, c'est une évidence que le préscolaire aide les enfants à bien réussir leur cursus scolaire, c'est pour cela qu'ils veulent, coûte que coûte, y inscrire leurs enfants mais le nombre de places pédagogiques disponibles est très limité et tous les enfants, bien qu'ils soient nés la même année, en 2009, n'auront pas tous la chance de bénéficier de cet enseignement», se désole notre interlocuteur.A priori, le nombre des enfants inscrits dans le préscolaire dépasse de très loin les prévisions qui envisagent l'ouverture d'une seule classe par école et dont le nombre ne devrait pas excéder 30. «Cette défaillance enregistrée dans cette étape cruciale de l'enseignement est due, selon les directeurs des écoles, au manque d'enseignants spécialisés», s'étonnent les parents d'élèves. Ces derniers ne sont pas convaincus par cet argument dans la mesure où l'année précédente, ont-ils signalé, cette même tâche a été confiée à des jeunes diplômés, sans expériences, issus de l'ANEM. «Alors pourquoi ces jeunes ne seront pas reconduits cette année '», s'interrogent-ils.Nos interlocuteurs signalent aussi que les enfants de certaines zones rurales sont lésés par rapport à leurs camarades des villes car ils ne bénéficient pas de l'enseignement préparatoire. «Et l'on s'étonne parfois de constater l'écart de niveau entre les élèves ruraux et leurs camarades urbains», s'indigne un parent.