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EDITO : Le visa, le drame des jeunes



EDITO : Le visa, le drame des jeunes
Au vu des drames de la ?'harga'' que nous vivons et eu égard au fait que les bonnes initiatives demeurent la seule alternative aux horreurs actuelles, en mesure de nous sortir rapidement de cet holocauste moderne dont on est les complices objectifs et actifs, il nous faut arrêter d'user de langue de bois et de fumeux partenariat stratégique pour passer aux actes; ce qui suppose de rompre avec une politique migratoire qui n'est plus efficace. Bien mieux, elle ne sert que les nouveaux corsaires de notre mer commune, négriers des jeunes en quête de dignité et de liberté! Et elle est aussi criminelle, puisque c'est elle qui crée la clandestinité qu'elle est censée combattre. Il est bien évident qu'en ouvrant les frontières, en garantissant le droit humain de circuler librement, on ne sera plus tenté par la clandestinité, ses risques et ses périls. Cela est parfaitement possible. Cela se fera même toujours avec l'outil du visa actuel, mais transformé en visa de circulation. Pourquoi donc l'Algérie ne réclame-t-elle pas pour ses ressortissants le droit à circuler librement entre leur pays et l'Europe' Leur nombre assez limité permettra l'expérimentation de ce qui serait la norme des mouvements humains demain, car le visa appartient à un passé qui a trépassé, le monde ayant changé, étant devenu un immeuble planétaire. Peut-on donc barricader les étages dans un immeuble' On ne peut plus se contenter de parler de liberté de mouvement de marchandises, de libre-échange pour les services et d'espace aérien ouvert si on ne commence pas à le réaliser pour les humains. C'est une question d'éthique outre de l'être de droit. Or, le droit international est actuellement bafoué par la prise des empreintes digitales de nos ressortissants par des autorités étrangères sans contrepartie sérieuse; et celle-ci doit être le visa de circulation qui pourrait préfigurer une future adhésion de l'Algérie à l'OMC afin de transformer l'actuelle dépendance informelle, non pas en dépendance réelle, mais en adhésion avec des droits et des privilèges aussi.
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