Ecole Max Marchand de Souk Ahras

Le passé n'est pas passé», a été le slogan choisi comme prétexte par l'association des anciens élèves de l'école Max Marchand pour rompre avec la morosité qui caractérise, depuis deux semaines les soirées ramadhanesques à Souk Ahras.Une cérémonie de remise des prix au profit des lauréats de l'année scolaire 2014/2015 a, tout de suite, laissé place à la fête et aux retrouvailles ; d'abord entre anciens élèves de la belle époque, aujourd'hui sexagénaires dans leur majorité et ensuite avec ce pan de la mémoire collective qui refuse de tomber en désuétude.Des troupes locales des Aïssaoua et Malouf ont réussi la transcendance devant un public composé de familles de plusieurs cadres, d'universitaires, d'artistes, des parents des meilleurs élèves et d'anciens élèves, venus, stoïquement braver l'oubli des uns et l'ingratitude des autres.Yahiaoui, Zemouli et Bouraoui, trois illustres hommes du secteur de l'éducation faisaient partie de cette étoffe d'éducateurs qui ne rêvaient, jusqu'au dernier soupir, que de probité et de correction à l'égard de l'autre, ressuscité pour une nuit, c'est le cas.Des prix offerts à leurs familles et des discours de reconnaissance prononcés par les organisateurs de la cérémonie ont donné à la soirée de mardi dernier toutes les notes manquantes. Le docteur Badri Loudjani, membre de l'association, a déclaré, sans ambages : «Nous sommes tous ici redevables à cette école et à ses encadreurs?.sans eux nous aurions connu un autre destin.Et Dieu sait combien étaient dévoués et corrects les enseignants qui nous ont formés». Noureddine Khalfi, lui, a parlé comme un livre, mêlant, histoire, propos nostalgiques et éloges à l'adresse des éducateurs de l'envergure des trois éducateurs précités. Une soirée de fête et d'émotion comme on n'en a pas vu depuis des lustres. La sortie des familles et la salle archicomble sont deux autres mérites à inscrire sur le compte de cette percée citadine à Souk Ahras. Première sortie, premier succès.