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Eaux usées, une ressource non exploitée


Eaux usées, une ressource non exploitée
L'événement est venu rappeler encore une fois l'importance d'une ressource qui s'épuise en sensibilisant le grand public sur la problématique de l'eau liée au développement durable.À l'instar des autres villes du pays, la capitale du Titteri a célébré la Journée mondiale de l'eau qui a été abritée par le hall d'entrée de la faculté de droit, en présence des entreprises ADE, ONA et des services de la direction des ressources en eau. En effet, le slogan retenu pour la célébration du 22 mars 2017 est : "Pourquoi gaspiller l'eau '" avec cette particularité d'insister sur l'utilisation des eaux usées qui constituent aussi une ressource. La réutilisation des eaux usées permet "d'éviter de les rejeter dans la nature en polluant l'environnement et en appauvrissant les sols". L'on indique que "80% des eaux usées résultant des activités humaines sont déversées dans les rivières où la mer sans aucune dépollution et au moins 1,8 milliard de personnes dans le monde utilisent une source d'eau potable qui est contaminée par des matières fécales". Qu'en est-il dans nos régions où les rejets des eaux usées domestiques et parfois même des eaux usées industrielles se déversent dans les oueds sans aucun traitement préalable 'Pire, l'irrigation agricole des eaux des barrages et autres retenues collinaires situés en aval des rejets des centres urbains qui reçoivent les eaux usées des centres urbains. Car, il n'y a jusqu'alors que la ville de Médéa qui dispose d'une station d'épuration des eaux usées avec une capacité de traitement de 26 000 m3/jour, extensible jusqu'à 39 000 m3/jour à l'horizon 2020. Les eaux épurées de la station sont utilisées pour l'irrigation d'un périmètre agricole et les boues organiques récupérées sont transformées en engrais pour les besoins de la fertilisation du sol. Il n'en est pas de même des autres agglomérations de la wilaya dépourvues de station d'épuration, dont les rejets continuent de se déverser dans les oueds et dont les eaux usées sont pompées par des pseudo-fellahs pour l'irrigation de leurs champs. Ainsi par exemple, les eaux usées de la ville d'El-Omaria qui compte plus de 25 000 habitants, se jettent dans l'important barrage de Ladrat situé en aval, d'une capacité de 10 millions de m3, et dont les eaux servent à l'irrigation d'un périmètre agricole d'une superficie de 480 ha. L'exemple n'étant pas unique, ce qui requiert des solutions urgentes pour le traitement des eaux usées de nombreuses agglomérations situées en amont d'ouvrages de mobilisation des eaux pour que l'objectif d'un développement durable ne soit pas un simple slogan.M. EL BEY


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