Algérie

Eau potable: Rekhroukh souligne l'attachement des pouvoirs publics à assurer une distribution équitable


Le ministre des Travaux publics, de l'Hydraulique et des Infrastructures de base, Lakhdar Rekhroukh a mis en avant, dimanche à Alger, l'attachement des pouvoirs publics à poursuivre les efforts pour assurer l'alimentation des citoyens en eau potable selon le principe de l'égalité, tout en veillant à la réalisation de l'équilibre entre les différents régions du pays.Le ministre animait une conférence de presse en marge d'une réunion avec les directeurs des Travaux publics et des Ressources en eau pour écouter leurs préoccupations et leur remettre les affectations financières pour l'exercice 2023.
M. Rekhroukh a affirmé, dans ce cadre, que les hautes autorités du pays accordaient un grand intérêt au suivi des répercussions de la crise de l'eau, notamment à travers l'option du dessalement de l'eau de mer.
L'objectif consiste à couvrir 80% des besoins de la population à partir du dessalement de l'eau de mer, en plus de l'eau des barrages pour alimenter les villes de l'intérieur, ce qui permettra de réaliser un équilibre dans la fourniture de ce service public à tous les citoyens des différentes régions du pays, a-t-il poursuivi.
Le ministre a également rappelé la dernière réunion du Gouvernement au cours de laquelle il a été décidé d'inscrire un programme d'urgence supplémentaire pour une meilleure préparation du mois de Ramadhan et de la saison estivale 2023 afin de faire face au stress hydrique.
Il a en outre mis en exergue l'attachement des pouvoirs publics à la valorisation des eaux souterraines à travers le pays en tant qu'une autre source essentielle pour fournir l'eau.
A cet égard, M. Rekhroukh a annoncé le lancement d'une étude nationale globale pour déterminer le véritable volume des eaux souterraines exploitées annuellement, et l'élaboration d'une feuille de route efficace devant garantir une exploitation rationnelle de cette ressource et sa préservation pour les générations futures.
Cette étude a été confiée aux services de l'Organisme national de contrôle technique de la construction hydraulique (CTH), chargé en outre de faire un recensement national de tous les puits utilisés pour l'approvisionnement en eau, l'irrigation agricole ou d'autres usages.
Le taux de remplissage des barrages a atteint 32%
Répondant à une question sur le taux actuel de remplissage des barrages, le ministre a indiqué que ce taux avait atteint 32%, en baisse de 5% par rapport à l'année précédente.
A cet égard, il a rappelé la nécessité d'une utilisation rationnelle de cette ressource vitale et stratégique, notamment avec les changements climatiques et la faible pluviométrie dans certaines wilayas et ses répercussions négatives sur le taux de remplissage des barrages.
S'agissant des fuites d'eau notamment dans les grandes villes, le ministre a souligné que son secteur intensifiait les opérations de sensibilisation pour atténuer ce phénomène, permettant d'économiser une quantité considérable d'eau potable.
M. Rekhroukh a évoqué, dans le même contexte, l'impératif d'activer la police des eaux et de lutter contre le forage aléatoire, irresponsable et sans études des puits, soulignant le risque de ces agissements qui pourraient engendrer une dégradation du niveau et de la qualité des eaux souterraines du pays.
Lors de cette rencontre, le premier responsable du secteur a abordé l'impératif de compléter les études et les modalités d'élaboration des cahiers des charges, en plus de sélectionner les entreprises de réalisation conformément au Code des marchés publics.
Il a également donné des instructions aux chefs de projets, les incitant à veiller en permanence sur le parachèvement des projets dans les délais, tout en garantissant la qualité de leur concrétisation.
Il a insisté, par ailleurs, sur la nécessité de poursuivre les efforts de numérisation du secteur à travers la mise en place d'un système informatique permettant de suivre les différents projets en cours de réalisation en matière de travaux publics à l'instar des routes, des autoroutes, des infrastructures marines et aéroportuaires, mais aussi les projets d'irrigation.
Le ministre a considéré la numérisation comme étant l'outil optimal à même de présenter les informations requises dans la prise de décision, ajoutant que la généralisation du système informatique se ferait avec une large campagne de formation sur les différents niveaux.
A propos des projets actuels du secteur des Travaux publics et de l'hydraulique, M. Rekhroukh a rappelé qu'ils comprenaient 3.755 opérations avec une enveloppe budgétaire estimée à plus de 2256 milliards de DA.
Le réseau de routes réalisées dans l'ensemble du pays a atteint, selon le même responsable, 140.000 km dont 1414 km de l'autoroute Est-Ouest, faisant de ce réseau l'un des plus grands en Afrique.


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