Algérie

Du nouveau dans l’affaire El Haïcha



L’AFEPEC «reparle» de l’affaire des femmes de Hassi Messaoud En décembre 2004, a débuté le procès en appel des mis en cause dans l’affaire d’El Haïcha de Hassi Messaoud. Pour rappel, une trentaine de femmes ont été agressées, violentées, torturées physiquement et psychologiquement par une foule de voisins du quartier d’El Haïcha. Une enquête a été alors ordonnée et a abouti à l’inculpation des mis en cause. Suite à cette affaire, un premier procès a eu lieu, et le premier jugement rendu a été considéré comme scandaleux face à ce que venaient de subir ces femmes. On leur a reproché d’être de mœurs légères et qu’en agissant ainsi ces hommes purifiaient l’atmosphère de leur quartier «El Haïcha». Face à la tournure prise par cette affaire, plusieurs associations féminines ont décidé de se mobiliser afin d’aider les victimes. Pourtant, parmi la trentaine de femmes torturées, la majorité a préféré se taire et se faire oublier. Seules trois d’entre elles ont osé braver les menaces et l’attitude de certains responsables qui tendaient à minimiser les faits, et c’est avec la rage du désespoir qu’elles mèneront ainsi leur combat. Mais cette affaire n’aura sans doute aucune fin si les victimes continuent de camper sur leurs positions. Le 17 mai de cette année s’est tenu le procès de l’un des mis en cause, jugé par contumace. Le procès sera reporté à la demande de l’une des victimes. Aujourd’hui, nous assistons à un nouvel épisode d’El Haïcha, ces femmes victimes pointent un doigt accusateur vers l’AFEPEC et d’autres associations, et demandent à cette dernière, par signification d’huissier, de ne plus les représenter ni défendre leurs droits. Face à cette nouvelle situation, la présidente de cette association a tenu à rendre publiques toutes les démarches entreprises pour aider ces victimes. Elle déclare, en ce sens «Nous ne leur avons jamais rien imposé, nous étions à leur écoute et avons tenté de leur venir en aide lorsqu’elles se sont retrouvées seules, mais si telle est leur décision nous tenons à expliquer qu’elle sera respectée et que nous avons l’obligation morale de rendre public le bilan de la prise en charge de cette affaire».
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