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Du nouveau à l'Est
« L'UE a échoué lors d'un test le 15 juillet », a affirmé Cavusoglu, écartant jusque-là l'idée d'un basculement à l'Est au détriment de l'Ouest. « Si l'Occident perd un jour la Turquie, quelle que soient nos relations avec la Russie et la Chine, ce sera de leur faute », a-t-il affirmé à l'adresse de l'Union européenne. Au creux de la vague, cette relation tumultueuse risque de compromettre le processus d'adhésion UE-Turquie et plus encore l'accord sur les migrants tributaire de l'exemption des visas pour les ressortissants turcs exigés par le président Recep Tayyip Erdogan. A l'Est, tout semble aller pour la mieux entre la Turquie et la Russie dont les différences d'appréciation sont « toujours là », particulièrement sur le conflit syrien. « La page tragique est tournée », ont unanimement estimé les médias russes évoquant même une avancée majeure » lors de la visite d'Erdogan. « La Russie et la Turquie ont oublié leurs griefs », relève le quotidien Vedomosti. En signe d'apaisement, les deux parties ont conclu un accord pour éviter des incidents dans l'espace aérien de la Turquie et de la Syrie. Des « propositions, pour établir un contrôle de la frontière turco-syrienne », ont été ainsi avancées. La réconciliation russo-turque en marche se concrétise par le rétablissement des échanges économiques plombés par près de neuf mois de brouille. Des accords ont été signés dans les domaines du commerce, de l'énergie et du tourisme. A petits pas, le rapprochement, mû selon le président Vladimir Poutine par les « intérêts des peuples », nécessite encore un « un travail difficile à faire pour réanimer la coopération économique et commerciale ». Elle se fera par « étape », a précisé Poutine procédant à la levée des sanctions notamment dans le secteur névralgique du tourisme durement affecté par la désaffection des ressortissants russes. Le chantier du gazoduc TurkStream, destiné seulement au marché turc, est relancé. Il sera réalisé « le plus vite possible », a assuré Erdogan accordant également au projet de la centrale nucléaire d'Akkuyu, de conception russe, un « caractère stratégique ». Du nouveau à l'Est qui s'impose en destination privilégiée d'Erdogan, fortement déçu par le lâchage de l'Ouest.


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