Droukdel persona non grata

Des stratèges sont allés plus loin dans leurs analyses pour affirmer que «Daesh, au même titre que Boko Haram en Afrique, s'impose pour la création d'un grand Etat juif s'étendant du Nil à l'Euphrate».Le présumé chef d'Al Qaîda au Maghreb islamique et tristement célèbre Abdelmalek Droukdel se retrouve dans une mauvaise posture depuis qu'il a refusé de prêter allégeance à Abou Bakr Al-Baghdadi, calife autoproclamé du groupe terroriste, l'Etat Islamique en Irak et au Levant, (EIIL) plus connu sous l'appellation de Daesh.Plusieurs leaders, en effet, des branchesd'Al Qaîda en Afrique du Nord se sont insurgés contre leur leader Abdelmalek Droukdel réclamant sa mise à l'écart à la tête d'Al Qaîda étant donné que sa position vis-à-vis du calife ne leur convient pas. En fait, le problème entre cette nouvelle organisation terroriste Daesh et Al Qaîda au Maghreb islamique a pris racine depuis plusieurs mois.Comme l'indique un communiqué diffusé sur les réseaux islamistes «Al Qaïda au Maghreb islamique rejette le califat médiéval» de Daesh mettant l'accent sur la coopération avec Ayman al Zawahiri, chef d'Al Qaîda, auquel Droukdel veut rester fidèle contrairement à d'autres fractions. Par ailleurs, un grand différend avait été signalé entre Daesh et Al Qaîda.En effet, après les activités de Daesh en Syrie et l'émergence de divergences entre ce groupe et le Front al-Nosra, al Zawahiri a demandé à Baghdadi de retourner avec son groupe en Irak. Une demande qui s'est trouvé jusqu'à présent confrontée à l'opposition de Baghdadi, qui cherche un soutien en Afrique du Nord.Cependant, dans un communiqué, celui qu'on présente comme un agent du Mossad s'est retrouvé renié par Al Qaîda au Maghreb islamique qui a exprimé son rejet à l'obéissance au califat décrété par Daesh. Droukdel qui est à l'origine de ce communiqué a réitéré son obéissance au chef d'Al Qaîda, Ayman al Zawahiri, considéré comme leur guide doctrinal et spirituel. Al Qaîda au Maghreb islamique ne semble pas près d'accepter une concurrence, celle d'un nouveau chef qui viendrait s'imposer sur un territoire qu'elle prétend contrôler. Sur le communiqué il est indiqué: «Nous rassurons tout le monde que nous sommes toujours fidèles à notre choix, celui de soutenir notre guide spirituel, cheikh Ayman al-Zawahiri».Aqmi juge comme injuste d'inverser son allégeance au profit d'un autre. Cet autre qui est Abou Bakr Al Baghdadi, désigné lors d'une prière à la mosquée de Mossoul en présence de milliers de ses partisans, comme «calife».Abou Bakr Al Baghdadi s'impose comme étant le chef spirituel et suprême des musulmans dans le monde et le seul qui doit être respecté, ce qu'Al Qaîda au Maghreb dirigée par Droukdel refuse catégoriquement. Le nouveau chef terroriste est une véritable menace pour le chef d'Al Qaîda au Maghreb, d'autant plus qu'il a déjà réussi à étendre ses tentacules juste aux frontières et compte prendre le contrôle du Sahel.Il convient, par ailleurs, comme rapportent plusieurs sites d'information sur Internet, de souligner qu'«Abou Bakr Al-Baghdadi a reçu, pendant deux ans et sous la supervision du Mossad, une formation militaire et de renseignement». Les mêmes sources rapportent qu'«en donnant naissance à Daesh, l'objectif du Mossad et même de la CIA, consiste à créer le chaos et à semer la terreur et la discorde entre les musulmans chiites et sunnites».Citant des sources bien informée, les mêmes sites ajoutent: «Des mains s'activent pour diffuser les images de Daesh sur les réseaux virtuels... C'est une organisation multinationale financée par l'Arabie Saoudite. Elle porte un regard particulier sur les écoles islamiques et dont sa mission consiste à ternir l'image du sunnisme et à anéantir le chiisme. Mais aussi de donner une image violente de l'Islam».Des stratèges sont allés plus loin dans leurs analyses pour affirmer que «Daesh, au même titre que Boko Haram en Afrique, s'impose pour la création d'un grand Etat juif s'étendant du Nil à l'Euphrate, à ressusciter les plans rangés depuis des années dans les placards des sionistes».