Droits d'auteurs

Les dossiers de près de 3 000 postulants à la carte d'adhérent ONDA ont été réceptionnés par l'antenne régionale d'Oran.Le chiffre concernant la wilaya a été communiqué par Boucif Belhachemi, directeur, qui rappelle que la démarche est individuelle et exige au préalable une preuve de diffusion publique de la création ou de la performance avant de postuler à ce sésame devenu presque obligatoire suite à une note du ministère de la Culture émise il y a près d'une année. «Nous continuons à protéger les ?uvres des anonymes ou des débutants mais pour bénéficier de la carte ONDA, il faut avoir été au préalable publié, édité (pour les arts lyriques ou phonographiques), distribué dans un spectacle (pour le théâtre, le cinéma ou la vidéo, etc.) ou avoir exposé dans une manifestation publique (pour les beaux-arts, la photographie, etc.)», explique cet ancien de la SACEM, avant la création de l'ONDA.L'opération vise indirectement à identifier les artistes, faire le distinguo entre les professionnels et les amateurs et leur permettre de bénéficier d'une protection en plus des avantages administratifs comme la possibilité de voir la qualité d'artiste apposée sur le passeport. La carte est délivrée après deux mois mais ce délai, quand il est respecté, reste tributaire des lenteurs administratives ordinaires dues essentiellement à la centralisation de l'opération à Alger.Les directeurs régionaux ont demandé le traitement des dossiers à l'échelle locale mais cette doléance n'a pas encore eu un écho favorable. «Beaucoup d'artistes ignorent leurs droits et j'ai moi-même insisté depuis longtemps auprès de certains artistes pour qu'ils viennent constituer un dossier», indique Belhachemi en citant, hormis Blaoui El Houari, Saïm El Hadj qui travaillait pourtant à la station régionale de la radio et télévision algérienne mais qui n'a pas eu au départ le réflexe de protéger ses ?uvres.