Algérie - Revue de Presse


Les forestiers réinvestissent le terrain Coincé entre deux immenses hangars, le siège du district des forêts de Draâ El Mizan, sis sur la route d?Alger, paraît si minuscule qu?il n?attire aucune attention. Les jours pluvieux, il faut mettre des bottes pour y pénétrer avec la chance que les petits locaux ne soient pas inondés. Au demeurant, depuis la fin de l?année 1999, à la suite de la mise à sac et de l?incendie de ce local par un groupe terroriste, les activités des forestiers sont mises en veilleuse, d?autant plus que la situation sécuritaire dans les zones concernées était des plus préoccupantes. Néanmoins, depuis plus d?une année, les fonctionnaires de ce service tentent, vaille que vaille, de reconquérir le terrain avec des moyens dérisoires sinon nuls. En effet, avec un personnel réduit à six éléments, ne possédant aucun véhicule ni de moyen radio, la mission des agents devient donc presque impossible pour couvrir toute leur circonscription, dont le partage avec l?unité de Boghni ne correspond pas à celui du partage géographique. Au demeurant, outre les missions habituellement dévolues auxquelles ils sont astreints, à savoir, la préservation du patrimoine, la surveillance contre les dégradations et les incendies, les forestiers doivent encore répondre aux besoins du plan national de développement des zones rurales. Ainsi, le district des forestiers de Draâ El Mizan a apporté son aide concrète dans ce cadre pour les hameaux de Bouhadj, relevant de la localité de M?kira, dont les villageois ont bénéficié d?apport en matériel d?appoint (machines à coudre, ruchers) ou financier, pour l?élagage des oliviers, la confection des cuvettes ou le greffage. Par ailleurs, après ce gel involontaire de leurs activités qui a été mis à profit par certains citoyens pour s?accaparer des biens publics, les forestiers ont, d?ores et déjà, présenté devant la justice plus d?une quarantaine de dossiers contre des personnes dont les infractions sont avérées. Région reconnue pour sa richesse forestière qui se traduit par la présence de centaines d?hectares de pins et de cyprès à Boumahni, de chênes-liège à Beni Khalfoun et sur la ligne de crête qui sépare les wilayas de Tizi Ouzou et de Bouira, la région de Draâ El Mizan gagnerait beaucoup en bénéficiant d?un plan de reboisement plus étudié. Pour cela, les moyens à mettre en ?uvre pour les chargés de la mission doivent répondre tant aux exigences du terrain qu?à celui des ambitions du pays qui fait face à la désertification.


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