Dr Saâdouni Fatiha : Le médecin qui honore le serment d'Hippocrate

Trois semaines à peine après avoir subi sa neuvième opération, le Dr Fatiha Saâdouni n'a pas manqué de participer, la semaine passée, avec de nombreux malades, à la célébration de la Journée mondiale du diabète.Depuis sa première affectation à Sour El Ghozlane, Dr Saâdouni n'a jamais cessé de prodiguer des soins, surtout auprès des associations. Fille de générations d'enseignants, avec un père disciple d'Ibn Badis et un oncle ministre des Affaires religieuses, elle confond profession et solidarité sociale. Après avoir exercé dans une polyclinique à Boudouaou, elle poursuit son exercice à l'hôpital de Thénia. En 2001, elle accède à la chefferie de l'unité de médecine.
Elle entend parfaire sa formation pour mieux soigner, mais refuse la promotion. Proche des populations, elle prend soin de leur expliquer dans un langage simple les rudiments de base. Libérée des responsabilités conjugales, elle décroche en 2014 la maîtrise de l'hospitalo-universitaire et devient maître- assistante. Elle enchaîne avec une seconde place au concours national de médecin praticienne en chef avant d'être nommée chef de service en médecine interne.
Au contact des diabétiques, Fatiha Saâdouni prendra conscience qu'une structure spécialisée pourra mieux assister les malades. Progressivement, elle mettra une équipe d' internistes en place puis l'élargira à d'autres spécialistes. Son abnégation la désigne à être naturellement la coordinatrice de la Maison des diabétiques. Mais le couperet de l'ingratitude en décidera autrement. Puis, la maladie se faufilera traîtreusement. Malgré la retraite pour bientôt, elle demeure disponible pour le bénévolat.
Reconnaissant que le Dr Saâdouni est à leurs côtés, les diabétiques lancent: «Vous aurez toujours une place à nos côtés, comme vous l'avez déjà dans nos c?urs.» Loin des journées scientifiques et des doctes interventions, Fatiha Saâdouni a choisi la discrète mais efficace proximité des malades. Elle reste fidèle au serment d'Hippocrate dans son sens le plus noble.