Algérie - A la une


Dr Mahmoud Mettouchi
Mahmoud Mettouchi, ancien médecin généraliste à Azazga, est décédé le 10 septembre dernier à l'âge de 82 ans. Fils du village Aït Ikhlef, dans la commune de Bouzeguène, Mahmoud Mettouchi fut un grand homme de science, de bien et du devoir.Par son humanisme et sa grande compétence, il avait véritablement honoré les services de santé algériens en soignant et en soulageant la quasi-majorité des patients d'une région à forte densité de la population. Aîné de la famille, Mahmoud était diplômé de la faculté de médecine d'Alger et de Paris. Ancien externe des hôpitaux de Rouen, il aura perfectionné ses compétences en étant entouré d'éminents spécialistes en médecine.Aux premières années de l'indépendance de l'Algérie, son père le fit venir à Azazga pour remplacer, dans le même cabinet médical, le professeur Oussedik, éminent spécialiste en pneumo-phtisiologie, parti en France. Durant près d'une trentaine d'années, des milliers de malades de tous les villages et de toutes les familles de la région se sont confiés à ce médecin. Il fut un homme du devoir et foncièrement juste, exigeant et honnête à l'extrême. Son dévouement et sa compétence lui valurent respect et affection de la population de la région.Malgré l'état de paupérisation de la population, les malades n'hésitaient pas à se confier à lui, car ils reconnaissaient ses capacités à les guérir et les soulager, en dépit de la généralisation, à l'époque, de la médecine gratuite. D'ailleurs, pour beaucoup de malades qui revenaient le voir, il leur refusait le payement de la consultation. Toutes les vieilles femmes de la région ne juraient que par son nom, car la plupart d'entre elles ont été soulagées, dès leur entrée dans la salle de consultation, grâce à son contact humain, ses questions et même par son humour.Il raisonne à bon escient et décrypte le mal et la détresse qui rongent le patient. Il n'est pas facile aujourd'hui, de raconter modestement la vie d'un grand médecin qui est revenu de France pour soigner les malades au moment où ils avaient le plus besoin de lui. Aidé par son fidèle aide-soignant, formé pour bien accueillir les malades, le docteur Mettouchi a marqué à jamais toute la population de l'ex sous-préfecture d'Azazga.Avant de prendre sa retraite, au début des années 1990, à l'ère du pluralisme, il effectuera une courte incursion dans le monde politique au sein de l'Assemblée populaire de wilaya. Il rentrera définitivement à Aubagne, dans le sud de la France, pour profiter de sa retraite entouré de son épouse, de ses filles et ses petits-enfants. C'est au cimetière de la ville d'Aubagne qu'il a été inhumé dans la stricte intimité.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)