Dr Anissa Belfatmi, fondatrice du Réseau des femmes chercheuses algériennes en sciences :

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Dr Anissa Belfatmi, fondatrice du Réseau des femmes chercheuses algériennes en sciences : Je travaille à la recherche de traitements contre le cancer aux États-Unis

Les femmes diplômées en sciences rencontrent des difficultés d'insertion professionnelle : Anissa Belfatmi, chercheuse en maladies infectieuses et immunothérapie du cancer à l'Université Harvard aux États-Unis, constate que les Algériennes, malgré leur présence de plusieurs années dans les filières scientifiques, rencontrent encore des difficultés d'insertion professionnelle. La jeune chercheuse affirme œuvrer à la recherche de solutions au sein du Réseau des Femmes Algériennes en Sciences. Dans un entretien accordé au journal Al-Nasr, elle revient également sur les obstacles rencontrés au cours de son parcours scientifique et présente ses projets, notamment ceux liés à la recherche de traitements contre le sida et le cancer.
Pourriez-vous présenter Anissa Belfatmi à nos lecteurs ?
Née à Constantine, j'y ai passé mon enfance et effectué ma scolarité primaire. Ma famille et moi avons ensuite déménagé à Annaba, où j'ai poursuivi mes études, obtenant mon baccalauréat en 2008 et une licence en biochimie en 2012. Désireuse de m'orienter vers la recherche et d'acquérir une expérience pratique, j'ai postulé dans des universités françaises et j'ai été admise à l'Université Pierre et Marie Curie (Paris 6), aujourd'hui connue sous le nom de Sorbonne
Là-bas, à partir de septembre 2012, j'ai obtenu un master en biologie moléculaire et cellulaire. J'ai ensuite intégré un doctorat en biologie et pharmacologie appliquée à l'École Normale Supérieure Paris-Saclay, où j'ai axé mes recherches sur une protéine du virus VIH. Durant mon doctorat, je me suis spécialisée dans l'utilisation de techniques biophysiques pour étudier les fonctions et la structure des protéines et des acides nucléiques, dans le but de comprendre leur rôle dans les maladies
Après avoir soutenu ma thèse fin 2017, j'ai été acceptée un an plus tard pour un poste de chercheuse postdoctorale à la Harvard Medical School aux ÉU Mon 1er sujet de recherche portait sur les parasites responsables de la leishmaniose et du paludisme. Actuellement, je mène des recherches sur l'immunothérapie du cancer

Qu'est-ce qui vous a initialement amenée à vous spécialiser en biologie?
J'ai grandi dans une famille où le monde médical était omniprésent. Mon père est médecin, ma mère est sage-femme et mon frère aîné est biologiste. Nos conversations tournaient donc autour de la santé et du monde de la biologie. Je pense que cela m'a beaucoup influencée et m'a conduite à étudier la biologie. Ce qui m'a également convaincue que j'étais sur la bonne voie, c'est la découverte d'un livre de biologie des années 1970. Il comportait des chapitres sur les découvertes récentes et les espoirs que la recherche offrait à l'humanité.
J'ai constaté que nombre de ces découvertes sont devenues courantes et bien connues.