Algérie - Revue de Presse


Dans les années 1990, j'habitais à Blida, exactement dans la cité les Bananiers. Je travaillais à Alger où je devais me rendre quotidiennement.
Au printemps 1993, comme d'habitude, j'avais quitté la maison à 6h30 du matin, pour éviter l'encombrement au niveau du barrage de la Gendarmerie nationale de Baba-Ali. A mon retour, j'ai appris avec consternation que notre voisin d'en face, Yacine, un adjudant de la Gendarmerie nationale, la cinquantaine, père de 4 enfants, qui travaillait au ministère de la Défense nationale à Alger, avait été abattu par deux individus, de faux peintres, qui s'étaient enfuis après leur crime dans une Mercedes, vers 7h30. Il a été abattu d'une balle dans la nuque devant son fils aîné tandis qu'il nettoyait le pare-brise de sa voiture avant de se rendre à Alger avec trois de ses enfants qui étudiaient là-bas. La flaque de sang était encore fraîche, devant son «bazar», l'entrée de son immeuble. La vie de sa famille, épouse et enfants, des rouquins pétillant de vie, a été brisée par des fous qui croyaient qu'ils allaient pouvoir, avec leur haine bestiale, soumettre un peuple qui a vaincu l'un des colonialismes les plus sanguinaires et féroces que l'humanité ait jamais connu. Ne supportant pas le souvenir des circonstances cruelles de la mort du chef de famille, qui était estimé et respecté par tous ses voisins, sa famille a dû, la mort dans l'âme, quitter les Bananiers pour recommencer une nouvelle vie ailleurs. Nous avons appris plus tard que les auteurs de ce crime odieux ont été éliminés à Chréa par l'ANP et que l'individu qui les avait hébergés chez lui dans la cité voisine de Bounaâma Djillali, afin de leur permettre de préparer leur crime, un islamiste extrémiste du FIS, a été dénoncé et capturé par la police. Dors en paix, Yacine, votre famille vit aujourd'hui dans une Algérie qui va mieux sur le plan sécuritaire, même s'il lui reste encore beaucoup à faire sur d'autres plans. Les braves de ce pays, et il en reste encore beaucoup, te font le serment que jamais les barbares n'auront le pouvoir chez nous, malgré toutes les manœuvres de leurs alliés qui ont infesté, ces dix dernières années, les différentes institutions de la République.





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